La délibération de la Commission permanente de l’Assemblée de Corse du 29 juillet 2020, approuvant le processus de création d’une réserve naturelle de Corse sur la façade maritime nord occidentale, est un grand bond en avant pour ce qui concerne la surface protégée. Elle vient à point nommé, après la perte du label Européen de Catégorie A de la réserve naturelle nationale de Scandula, pour répondre aux deux conditions et aux sept recommandations émises en 2010 par les experts de la Convention de Berne et le Conseil de l’Europe, nécessaires pour retrouver le trésor de biodiversité reconnu de tous qu’il était. Toutefois, un certain nombre de questions demeurent :
C’est un défi et un pari qu’il faudra mettre en œuvre avec la plus grande vigilance ! Pour exercer cette vigilance, il faudra des moyens à la mesure de l’importante extension ainsi qu’à la superposition de multiples statuts de protection et de types d’activités humaines que représente ce projet. On ne peut pas exclusivement compter sur les financements publics, qu’ils proviennent de la Collectivité Territoriale de Corse, de l’État ou de l’Europe. C’est pourquoi nous demandons au Président du Conseil Exécutif, à nos députés et à nos sénateurs de promouvoir et de soutenir au Parlement la création d’une Contribution Citoyenne Volontaire à la gestion de l’Environnement.
- Quelle articulation entre les deux réserves naturelles, celle au Statut National de Scandula et la future régionale… de Scandula aussi?
- Les mesures règlementaires de conservation et de protection de la biodiversité seront-elles efficaces et effectives ?
- La régulation et la maîtrise du tourisme de masse seront-elles efficaces et effectives avec un aspect règlementaire régalien ou s’agira-t-il de « simples accords moraux », comme actuellement, peut-être existants mais jamais appliqués ?
- Quel(s) équilibre(s) entre la conservation des potentialités écologiques pour la reconquête de la biodiversité et le développement des activités humaines pour une économie durable et vertueuse ?
C’est un défi et un pari qu’il faudra mettre en œuvre avec la plus grande vigilance ! Pour exercer cette vigilance, il faudra des moyens à la mesure de l’importante extension ainsi qu’à la superposition de multiples statuts de protection et de types d’activités humaines que représente ce projet. On ne peut pas exclusivement compter sur les financements publics, qu’ils proviennent de la Collectivité Territoriale de Corse, de l’État ou de l’Europe. C’est pourquoi nous demandons au Président du Conseil Exécutif, à nos députés et à nos sénateurs de promouvoir et de soutenir au Parlement la création d’une Contribution Citoyenne Volontaire à la gestion de l’Environnement.
Pourquoi une contribution citoyenne à la gestion des espaces protégés ?
Dans la politique de l’environnement, la lutte contre l’effondrement dramatique de la biodiversité, passe notamment par le développement et la gestion d’espaces naturels protégés.
Or cette gestion est aujourd’hui rendue plus difficile par la réussite même de cette politique auprès d’un nombre croissant de citoyens. Il en découle en effet une sur-fréquentation avec des préjudices sur la biodiversité. Lutter contre ces derniers demande des financements croissants, qu’il devient de plus en plus difficile d’assurer par les seules collectivités publiques. Dès lors, on peut estimer légitime de demander une contribution au financement de la gestion des espaces protégés – et par là même à la sauvegarde de la biodiversité – aux citoyens mêmes qui fréquentent ces espaces. Cette contribution devra toujours être d’un montant très modeste afin de ne créer en aucun cas une sélection d’accès aux sites naturels protégés des visiteurs par l’argent.
Les besoins financiers importants et réels pour la mise en œuvre de la politique de reconquête de la biodiversité des territoires seront ainsi soutenus par la masse des citoyens concernés. En effet cette politique repose sur une prise de conscience du plus grand nombre qui prendrait ainsi la forme d’une participation à la gestion des espaces protégés.
Cette contribution apporterait un appoint financier non négligeable au grand chantier d’une transition écologique pour la reconquête de la biodiversité et vers des modes de développement vertueux pour le maintien des équilibres. Suite à la mise en place de ce dispositif citoyen, d’importantes économies financières sont à attendre pour l’ensemble des collectivités publiques. Le dispositif permettrait aussi une autogestion pérenne des espaces protégés en faveur de la biodiversité pour un développement économique enfin durable et solidaire.
Or cette gestion est aujourd’hui rendue plus difficile par la réussite même de cette politique auprès d’un nombre croissant de citoyens. Il en découle en effet une sur-fréquentation avec des préjudices sur la biodiversité. Lutter contre ces derniers demande des financements croissants, qu’il devient de plus en plus difficile d’assurer par les seules collectivités publiques. Dès lors, on peut estimer légitime de demander une contribution au financement de la gestion des espaces protégés – et par là même à la sauvegarde de la biodiversité – aux citoyens mêmes qui fréquentent ces espaces. Cette contribution devra toujours être d’un montant très modeste afin de ne créer en aucun cas une sélection d’accès aux sites naturels protégés des visiteurs par l’argent.
Les besoins financiers importants et réels pour la mise en œuvre de la politique de reconquête de la biodiversité des territoires seront ainsi soutenus par la masse des citoyens concernés. En effet cette politique repose sur une prise de conscience du plus grand nombre qui prendrait ainsi la forme d’une participation à la gestion des espaces protégés.
Cette contribution apporterait un appoint financier non négligeable au grand chantier d’une transition écologique pour la reconquête de la biodiversité et vers des modes de développement vertueux pour le maintien des équilibres. Suite à la mise en place de ce dispositif citoyen, d’importantes économies financières sont à attendre pour l’ensemble des collectivités publiques. Le dispositif permettrait aussi une autogestion pérenne des espaces protégés en faveur de la biodiversité pour un développement économique enfin durable et solidaire.
Voici comment pourrait s’organiser la mise en œuvre de la « contribution citoyenne à l’environnement » des espaces protégés et gérés en France (sur les modèles existant à travers le monde), dans le cadre d’une nouvelle loi.
1- Le visiteur qui décide de visiter un site protégé et géré se rend par voie informatique sur la centrale de réservation de ce dernier,
2- il signale sa volonté de visite du site en question.
3- il déclare le nombre de visiteurs qui l’accompagnent.
4- il effectue son paiement en ligne par carte bancaire (entre 1€ et 5€ par personne). Cet argent sera directement encaissé par voie numérique vers la trésorerie du gestionnaire de l’espace naturel protégé, que l’on désire visiter.
5- La centrale de réservation, auprès duquel le visiteur a effectué et payé sa réservation, lui retourne en échange un ticket justifiant son inscription pour la visite du site accompagné d’un document d’information et d’un questionnaire.
6- Ce document d’information indique la conduite à tenir (lui permettant de réduire d’éventuelles incidences ou préjudices sur la biodiversité) lors de la visite.
7- Le questionnaire rendu à l’issue de la visite, permettra d’enrichir une base de données sur la fréquentation du site, la perception des visiteurs, les remarques négatives ou positives pouvant améliorer l’acceptabilité des prestations ou la qualité des services rendus à la gestion des écosystèmes.
8- Les agents gestionnaires chargés du respect des réglementations du site auront en charge le contrôle de la billetterie et du respect des recommandations faites aux visiteurs du site.
1- Le visiteur qui décide de visiter un site protégé et géré se rend par voie informatique sur la centrale de réservation de ce dernier,
2- il signale sa volonté de visite du site en question.
3- il déclare le nombre de visiteurs qui l’accompagnent.
4- il effectue son paiement en ligne par carte bancaire (entre 1€ et 5€ par personne). Cet argent sera directement encaissé par voie numérique vers la trésorerie du gestionnaire de l’espace naturel protégé, que l’on désire visiter.
5- La centrale de réservation, auprès duquel le visiteur a effectué et payé sa réservation, lui retourne en échange un ticket justifiant son inscription pour la visite du site accompagné d’un document d’information et d’un questionnaire.
6- Ce document d’information indique la conduite à tenir (lui permettant de réduire d’éventuelles incidences ou préjudices sur la biodiversité) lors de la visite.
7- Le questionnaire rendu à l’issue de la visite, permettra d’enrichir une base de données sur la fréquentation du site, la perception des visiteurs, les remarques négatives ou positives pouvant améliorer l’acceptabilité des prestations ou la qualité des services rendus à la gestion des écosystèmes.
8- Les agents gestionnaires chargés du respect des réglementations du site auront en charge le contrôle de la billetterie et du respect des recommandations faites aux visiteurs du site.