L’hydrogène vit un essor mondial très important. Beaucoup de pays de « second rang » – petits ou aux moyens limités – voient dans cette filière une opportunité exceptionnelle d’enrichissement : Danemark, Maroc, Australie, Uruguay, Brésil… En France aussi, principalement sous la pression de toutes les Régions qui, après une phase d’amorçage avec de petits projets, se structurent pour passer à l’échelle, à l’exemple des trois régions du grand-ouest, Bretagne, Normandie et Pays de la Loire, qui ont annoncé le 31 janvier 2024 se regrouper pour développer un écosystème cohérent et performant.
Qu’en est-il en Corse ?
Après la première mondiale de Myrte à Ajaccio en 2011, l’île est restée en retrait de ce mouvement. Corstyrène, le Lycée Maritime et maintenant Corsica Sole ont lancé trois projets d’amorçage, avec la volonté de développer davantage cette activité par la suite. Mais rien de structuré à l’échelle de l’île.
Il faut dire que le contexte énergétique corse est particulièrement complexe et fragile du fait de son statut technique et administratif de « ZNI » (zone non interconnectée), du monopole d’EDF, des règlements européens logiquement non pensés pour l’île, des problématiques foncières, de la grande variabilité de ses consommations et ressources… C’est encore plus spécifiquement le cas dans le contexte nouveau de la « transition énergétique » qui pour la Corse, s’apparentera plutôt à une révolution. Cette transition correspond à la sortie des énergies fossiles et entrainera une électrification généralisée des usages, alors que l’électricité ne représente à ce jour que 17% de l’énergie primaire sur l’île, le reste étant des produits pétroliers. C’est dire l’ampleur de la transformation qui nous attend.
Parmi tant d’inducteurs, la décarbonation de la mobilité est un exemple explicite. Il nous est déjà difficile d’assurer une visibilité pour l’électrification intégrale du parc automobile désormais inéluctable. Comment alors imaginer la décarbonation de la mobilité lourde (bus, cars, camions, trains, navires…) avec des batteries ?
La question est posée par les responsables ZNI de la Commission de Régulation de l’Energie. Cela imposerait d'énormes batteries stationnaires pour recharger ces batteries embarquées : raisonnable ? Le responsable ZNI de l’ADEME répond clairement par la négative. Une solution alternative est donc nécessaire car la décarbonation des poids lourds a été entérinée en décembre 2023 à Bruxelles : 100% des flottes de bus dès 2030, et pour les autres poids lourds : 15% en 2025, 45% en 2030, 65% en 2035, 90% en 2040.
Il est donc fondamental de prendre dès aujourd'hui un certain nombre de décisions structurelles pour l'avenir énergétique de l'île :
- Moyens de production électriques (décarbonés) et distribution associée ;
- Moyens de flexibilité (stockage batteries / step / hydrogène et pilotage réseau).
Ces pistes, classiques mais néanmoins indispensables, ne suffiront jamais à passer la transition énergétique, ne serait-ce que les prochaines années. Il sera indispensable de promouvoir tous les délestages possibles, pas uniquement par effacements en urgence, mais d’abord en anticipant par des solutions structurelles. Les nouveaux usages électriques doivent ainsi être réfléchis en urgence avant d’être connectés au réseau. Il faudra des arbitrages volontaristes sur les technologies de décarbonation suivant les usages. C’est bien sûr le cas de la mobilité lourde, comme de l'alimentation des navires à quai.
Pour tous ces usages, mais aussi le soutien au réseau, l'hydrogène s'impose comme inéluctable en Corse, et sans alternative.
L'hydrogène est aussi une exceptionnelle opportunité d'assurer le déploiement d'une filière socio-économique à fort potentiel sur l'île, de sécuriser le système électrique (fiabilité ET coût - dans un contexte insulaire, l'hydrogène s'avère tout à fait compétitif). L'hydrogène supportera aussi le développement de l’autonomie énergétique de l’île, sujet probablement le plus stratégique dans le monde de demain.
Il faut dire que le contexte énergétique corse est particulièrement complexe et fragile du fait de son statut technique et administratif de « ZNI » (zone non interconnectée), du monopole d’EDF, des règlements européens logiquement non pensés pour l’île, des problématiques foncières, de la grande variabilité de ses consommations et ressources… C’est encore plus spécifiquement le cas dans le contexte nouveau de la « transition énergétique » qui pour la Corse, s’apparentera plutôt à une révolution. Cette transition correspond à la sortie des énergies fossiles et entrainera une électrification généralisée des usages, alors que l’électricité ne représente à ce jour que 17% de l’énergie primaire sur l’île, le reste étant des produits pétroliers. C’est dire l’ampleur de la transformation qui nous attend.
Parmi tant d’inducteurs, la décarbonation de la mobilité est un exemple explicite. Il nous est déjà difficile d’assurer une visibilité pour l’électrification intégrale du parc automobile désormais inéluctable. Comment alors imaginer la décarbonation de la mobilité lourde (bus, cars, camions, trains, navires…) avec des batteries ?
La question est posée par les responsables ZNI de la Commission de Régulation de l’Energie. Cela imposerait d'énormes batteries stationnaires pour recharger ces batteries embarquées : raisonnable ? Le responsable ZNI de l’ADEME répond clairement par la négative. Une solution alternative est donc nécessaire car la décarbonation des poids lourds a été entérinée en décembre 2023 à Bruxelles : 100% des flottes de bus dès 2030, et pour les autres poids lourds : 15% en 2025, 45% en 2030, 65% en 2035, 90% en 2040.
Il est donc fondamental de prendre dès aujourd'hui un certain nombre de décisions structurelles pour l'avenir énergétique de l'île :
- Moyens de production électriques (décarbonés) et distribution associée ;
- Moyens de flexibilité (stockage batteries / step / hydrogène et pilotage réseau).
Ces pistes, classiques mais néanmoins indispensables, ne suffiront jamais à passer la transition énergétique, ne serait-ce que les prochaines années. Il sera indispensable de promouvoir tous les délestages possibles, pas uniquement par effacements en urgence, mais d’abord en anticipant par des solutions structurelles. Les nouveaux usages électriques doivent ainsi être réfléchis en urgence avant d’être connectés au réseau. Il faudra des arbitrages volontaristes sur les technologies de décarbonation suivant les usages. C’est bien sûr le cas de la mobilité lourde, comme de l'alimentation des navires à quai.
Pour tous ces usages, mais aussi le soutien au réseau, l'hydrogène s'impose comme inéluctable en Corse, et sans alternative.
L'hydrogène est aussi une exceptionnelle opportunité d'assurer le déploiement d'une filière socio-économique à fort potentiel sur l'île, de sécuriser le système électrique (fiabilité ET coût - dans un contexte insulaire, l'hydrogène s'avère tout à fait compétitif). L'hydrogène supportera aussi le développement de l’autonomie énergétique de l’île, sujet probablement le plus stratégique dans le monde de demain.
Production et transport de l’énergie et de l’hydrogène
La première question est la production de l’énergie primaire (électricité) et de l’hydrogène.
La Corse s’appuie sur trois sources principales de production d’électricité, dans l’ordre décroissant :
1. Les installations thermiques de Lucciana et Ajaccio.
La Corse s’appuie sur trois sources principales de production d’électricité, dans l’ordre décroissant :
1. Les installations thermiques de Lucciana et Ajaccio.
Elles devraient basculer d’ici la fin de la décennie du fioul au bioliquide, toujours importé. La puissance installée sera à cette occasion diminuée.
2. Les câbles italiens.
Il est prévu d’augmenter leur capacité à court terme (pour un investissement très substantiel). Cependant, nous avons vu fin décembre 2023 que cette piste a des limites significatives : l’Italie n’était déjà pas en mesure de nous « livrer » l’énergie prévue et dont nous avions besoin.
Qui oserait projeter dans ce contexte une connexion au sud de la France (pour un coût prohibitif qu’on peut estimer à plus de cinq milliards d’euros), région elle-même en bout de réseau et déjà en risque majeur ?
Qui oserait projeter dans ce contexte une connexion au sud de la France (pour un coût prohibitif qu’on peut estimer à plus de cinq milliards d’euros), région elle-même en bout de réseau et déjà en risque majeur ?
Centrale thermique de Lucciana
3. L’hydraulique.
La Corse est en pointe en la matière, et le potentiel de grande hydraulique (barrages) est saturé. Là encore, 2023 a montré les nouvelles limites de cette source dans un contexte de réchauffement climatique : le risque de manque d’eau pour l’irrigation rend impossible l’utilisation des barrages comme auparavant.
Barrage du Rizzanese
De nouvelles opportunités vont se présenter à l’avenir. Le nucléaire notamment : certains SMR (Small Modular Reactor, mini centrales nucléaires, avec de nouvelles technologies, plus sûres et performantes) pourraient s’avérer beaucoup plus adaptés à la Corse. Reste que le planning de développement de ces technologies et le processus de décision nous amène à un horizon (probablement 2040) incompatible de l’urgence actuelle (2026-27).
Aussi, la seule solution qui s’offre à la Corse dans cette urgence pour subvenir à ses besoins reste les ENR classiques : éolien (acceptation sociétale délicate) et solaire. Ces ENR, par leur intermittence, nécessitent des compléments structurels de flexibilité pour les rendre pilotables. L’hydrogène en fait partie.
Il est important de rappeler qu’au-delà de cet inconvénient de l’intermittence (l’expérience montre désormais que les autres technologies sont également de moins en moins pilotables), ces deux ENR sont de loin les plus économiques : 50 EUR/MWh, contre « 100 » négocié âprement avec EDF pour le nucléaire, et largement plus de 400 pour les bioliquides actuels comme à la Réunion (et probablement beaucoup plus à terme avec les nouvelles règlementations les concernant et leur raréfaction).
Même si on rajoute de l’hydrogène sur une partie de la production ENR, le mix restera sous les 100 EUR/MWh. Impossible de faire mieux. Et tout ça, avec une autonomie totale.
La transition énergétique ne touche pas que la production qui en est la partie plus tangible et mesurable. La partie réseau et distribution peut s’avérer encore plus impactée : c’est la partie immergée de l’iceberg.
RTE alerte régulièrement sur ce point et évoque un investissement de 150 milliards d’Euros au niveau national. L’Europe dans son ensemble prévoit entre 460 et 600 milliards pour passer les premières années de la transition (2025-30) : astronomique.
Et en Corse ? Difficile de se prononcer de façon fine à ce stade, mais force est de constater que le réseau est déjà à la peine, et justifie à lui seul déjà la totalité des effacements (coupures) sur l’île. Bien sûr, l’explosion des besoins électriques aura rapidement des conséquences désastreuses, en l’absence d’un plan d’action très important, bien au-delà des quelques dizaines de millions dépensés annuellement par Systèmes Energétiques Insulaires (budget déjà fortement revu à la hausse en 2023).
Cette problématique est la motivation première de l’Allemagne pour investir de façon aussi massive dans l’hydrogène. La révision de sa stratégie d’août 2023 affiche une ambition multipliée par trois par rapport à 2020, et considère que l’hydrogène permettra d’économiser sur les investissements et mais aussi un tiers des coûts d’exploitation du réseau (15 milliards d’économie annuelle).
Cette problématique reste valable quelle que soit la source d’énergie. Face à des productions centralisées, des sources éparses (ENR, micro-SMR) permettent par l’effet de foisonnement de diminuer significativement l’impact réseau, en les rapprochant des usages. Sans pour autant résoudre le problème : pour des raisons d’équilibrage et de lissage de la production face à la variabilité des usages, seule une certaine massification des installations permet de minimiser l’amortissement des investissements.
Comment imaginer pour les 350 000 Corses des investissements de cette ampleur ? Seul l’hydrogène, par son apport en flexibilité et ses capacités de délestage, permettra de rester sur des infrastructures plus « raisonnables » (malgré tout chères) et plus flexibles.
RTE alerte régulièrement sur ce point et évoque un investissement de 150 milliards d’Euros au niveau national. L’Europe dans son ensemble prévoit entre 460 et 600 milliards pour passer les premières années de la transition (2025-30) : astronomique.
Et en Corse ? Difficile de se prononcer de façon fine à ce stade, mais force est de constater que le réseau est déjà à la peine, et justifie à lui seul déjà la totalité des effacements (coupures) sur l’île. Bien sûr, l’explosion des besoins électriques aura rapidement des conséquences désastreuses, en l’absence d’un plan d’action très important, bien au-delà des quelques dizaines de millions dépensés annuellement par Systèmes Energétiques Insulaires (budget déjà fortement revu à la hausse en 2023).
Cette problématique est la motivation première de l’Allemagne pour investir de façon aussi massive dans l’hydrogène. La révision de sa stratégie d’août 2023 affiche une ambition multipliée par trois par rapport à 2020, et considère que l’hydrogène permettra d’économiser sur les investissements et mais aussi un tiers des coûts d’exploitation du réseau (15 milliards d’économie annuelle).
Cette problématique reste valable quelle que soit la source d’énergie. Face à des productions centralisées, des sources éparses (ENR, micro-SMR) permettent par l’effet de foisonnement de diminuer significativement l’impact réseau, en les rapprochant des usages. Sans pour autant résoudre le problème : pour des raisons d’équilibrage et de lissage de la production face à la variabilité des usages, seule une certaine massification des installations permet de minimiser l’amortissement des investissements.
Comment imaginer pour les 350 000 Corses des investissements de cette ampleur ? Seul l’hydrogène, par son apport en flexibilité et ses capacités de délestage, permettra de rester sur des infrastructures plus « raisonnables » (malgré tout chères) et plus flexibles.
Le cas du train, une solution triplement pertinente en Corse
Le train corse qui traverse les magnifiques paysages de l’île est un symbole fort, et aussi un atout sociétal majeur dans le cadre de la transition énergétique.
Les contraintes physiques et règlementaires en Corse imposent de co-localiser les installations hydrogène et la production ENR dont elles dépendent. Cette contrainte aboutit à deux cas de figures :
1. Petites installations à proximité des usages identifiés ;
2. Installation massifiée permettant un effet d’échelle.
1. Petites installations à proximité des usages identifiés ;
2. Installation massifiée permettant un effet d’échelle.
Les petites installations ont été la solution privilégiée en France pour l’initialisation de la filière. Elles étaient en effet attrayantes pour démarrer : investissements limités et (quasi) absence de transport. Le transport de l’hydrogène est une préoccupation importante, car complexe et coûteux. L’hydrogène a en effet la mauvaise idée d’être à la fois très peu dense (nécessitant donc une très forte compression : 350 à 1000 bars) et la plus petite molécule de l’univers (donc avec la faculté de s’échapper facilement en traversant à peu près tous les matériaux).
Malheureusement, il est vite apparu que ces installations n’avaient aucun potentiel à être rentable (ou alors en imposant un prix de l’hydrogène rédhibitoire). Beaucoup de ces projets n’ont même pas vu le jour à défaut de financement. Aussi, l’ensemble des projets continentaux évolue désormais vers des installations plus centralisées et massifiées, malgré le surcoût du transport, comme par exemple Exemple : Zéro Emission Vallée en région Auvergne-Rhône-Alpes qui regroupe toute la production d’hydrogène pour l’ensemble des stations sur trois gros électrolyseurs. C’est la stratégie que j’ai retenue pour le projet HyCOR (« Hydrogène pour la Corse »), co-porté avec Verso Energy et lauréat des Trophées des Hydrogénies en 2022.
Dans le cadre de ce projet qui visait prioritairement de faire fonctionner nos chers trains à l’hydrogène au lieu du diesel, assurant zéro émission et zéro bruit, j’ai opté pour une distribution de l’hydrogène par le train lui-même pour diminuer l’impact économique du transport. Au-delà des nombreux camions évités sur la route (un train équivaut à plus de 50 camions), de la sécurité ainsi apportée et du gain de flexibilité et donc de robustesse à l’ensemble du système, le coût d’exploitation est alors divisé par dix. Cette solution de transport est désormais envisagée à grande échelle par la Californie et entérinée en juin 2023 par l’Allemagne dans sa nouvelle stratégie hydrogène, en complément des gazoducs et du camions.
Allemagne : le transport de l’hydrogène par le train représentera 20% de la consommation. Le train permet une plus grande capillarité du territoire, intermédiaire entre le camion et les futurs gazoducs.
Ainsi, l’hydrogène pour le train corse apporte ainsi un triple gain :
1. Décarbonation totale sans impact sur les réseau électrique (seule solution viable dans le contexte corse), et avec un coût de carburant déjà plus compétitif que le diesel en 2024 ;
2. Un mode de transport flexible, sûr et performant de l’hydrogène,
qui couvre plus de 60% de l’économie de l’île ;
3. Une activité économique supplémentaire pour notre train avec la relance du fret.
1. Décarbonation totale sans impact sur les réseau électrique (seule solution viable dans le contexte corse), et avec un coût de carburant déjà plus compétitif que le diesel en 2024 ;
2. Un mode de transport flexible, sûr et performant de l’hydrogène,
qui couvre plus de 60% de l’économie de l’île ;
3. Une activité économique supplémentaire pour notre train avec la relance du fret.
Train hydrogène sur voie étroite dans la vallée Zillertal au Tyrol, en Autriche
Alternative : importation ?
Bien évidemment, à défaut de production locale, il restera toujours la possibilité d’importation... comme aujourd’hui avec le pétrole, et demain les bioliquides. Qui dit importation dit dépendance nouvelle et non maîtrise économique, particulièrement sur un marché qui sera sous tension. Est-ce que la Corse sera la priorité des exportateurs ? Quel sera le coût du transport, forcément très marginal face aux flux massifs entre grands états ? Sous quelle forme sera transporté l’hydrogène dans la mesure où l’île ne sait pas importer de gaz ? Importation signifie aussi abandonner l’opportunité de développement socio-économique que représente cette filière d’avenir. En résumé, des risques majeurs de pénurie et d’appauvrissement.
Comment dans ce contexte, peut-on ne pas produire notre hydrogène en Corse, alors que nous en avons les moyens ? Assumons notre volonté de souveraineté et appliquons-la sur ce secteur stratégique de l’énergie.
Le développement de cette filière est une opportunité majeure pour l’île, supportant notamment la reconversion des secteurs pétroliers et automobiles. Il nécessite une appropriation locale de la compétence qui seule permettra de maîtriser toute la chaîne de valeur de la technologie. Il serait hautement souhaitable se positionner dans un avenir immédiat comme un acteur complet et sain sur un marché de première importance pour ne pas dire vital pour la Corse et les îles.
Comment dans ce contexte, peut-on ne pas produire notre hydrogène en Corse, alors que nous en avons les moyens ? Assumons notre volonté de souveraineté et appliquons-la sur ce secteur stratégique de l’énergie.
Le développement de cette filière est une opportunité majeure pour l’île, supportant notamment la reconversion des secteurs pétroliers et automobiles. Il nécessite une appropriation locale de la compétence qui seule permettra de maîtriser toute la chaîne de valeur de la technologie. Il serait hautement souhaitable se positionner dans un avenir immédiat comme un acteur complet et sain sur un marché de première importance pour ne pas dire vital pour la Corse et les îles.