Je souhaiterais partager avec vous une réflexion, sur des points qui me semblent fondamentaux pour aborder en toute liberté un thème qui m’est cher : « créer et enseigner en Corse, trois défis ». Pourquoi trois défis ? Parce que je crois nécessaire de placer un point d'interrogation derrière chacun des termes, comme je l'ai fait depuis 25 ans, depuis que j'enseigne à l'Université de Corse. Une période durant laquelle j'ai eu l'occasion de rencontrer des personnalités artistiques différentes, avec des étudiants aux parcours parfois très singuliers.
Et comme je n’ai jamais eu le sentiment de me trouver devant un groupe homogène, mais des trajectoires individuelles imprégnées d’expériences différentes, c'est à des individus complexes que je m'adresse dans le cadre de mon travail. À leur contact, j'ai pu me rendre compte de la difficulté d’établir un accord juste entre « créer » et « enseigner ».
De surcroît, en pratiquant en Corse, il m'a semblé utile d’insister sur la particularité de cet accord sur notre île. Parce que je pense que, singulièrement, cette triade a du sens.
Créer ?
Tout d’abord, pour tenter de comprendre le sens de cette triade, je souhaiterais extirper la question de la création de celle de la culture. On peut considérer qu’il y a culture quand il y a partage de signes dans une communauté.
La création n’est pas le partage de signes, c'est l’élaboration du signe. C’est l'initiation d'un signe.
Cette initiation relève de la personnalité intime, de ce qu’un individu va digérer de son expérience, parfois très singulière, orientée vers l'art ou vers d'autres champs.
Ainsi, lorsque je me trouve devant un étudiant, je pars du principe qu'il a un chemin à accomplir, à partir de lui.
Donc, le sujet de mon enseignement, c'est lui. Ce chemin est aussi fragile qu’il est important.
Enseignant en arts, je dois accompagner une personnalité créatrice dont l’éclosion est fragile, et qu'il faut respecter. Il n'y a pas de facilités dans cette démarche. Et il n'y a surtout pas de réalité dans le fait d'asséner un propos artistique ou historique qui vaudrait pour tous.
Dans cette triade que j’évoque, le geste créateur est premier.
Dans ce geste, ce n'est pas l'ego qui est en action, car un créateur, en l’occurrence insulaire, va s’astreindre à regarder autour de lui comme s’il n'avait jamais vu, en oubliant tout ce qu'il sait de ce qu'il connaît.
Savoir regarder autour de soi les choses comme si l’on avait reconquis un regard complètement neuf. Non pas un regard culturel, de reconnaissance ou de partage de ce qui est acquis. Mais prendre le risque de l'absolue virginité du regard.
Nous sommes à Nonza.
Je convoque une œuvre qui repose sur ce principe. Elle est fondamentale dans l'idée de se situer sur un territoire, et lui faire exprimer quelque chose.
Cette œuvre vidéo d'Ange Leccia, qui s'intitule La Mer, a été tournée à Nonza en 1991. Proprement territorialisée, elle s'inscrit dans le lieu de façon radicale. Ici, l'artiste a cherché la part d’inconnu dans ce qui l'entourait, en retrouvant une émotion profonde ressentie une dizaine d'années auparavant, pendant le tournage du film de Dominique Degli Esposti sur la plage de Nonza (Brusgiature).
Mais désormais, sa vision est tout autre. Revenu sur les lieux, il filme avec une petite caméra VHS cette plage, qui est déjà en soi une anomalie. C’est un déchet industriel, celui de la mine de Canari, qui a mis à jour l’opposé de l'image mentale qu'on se fait d’une plage : une grande surface noire qui nous renvoie au passé volcanique de la Corse. Mais c’est quand il renverse l'image à 90 degrés que l’inconnu se révèle, alors même qu'il a simplement cadré la mer. Et ainsi se manifeste une chose qui dépasse notre perception familière : une abstraction, une forme de dialogue direct avec les éléments, dans leur majesté, leur immensité, leur éternité.
Cet exemple nous montre comment un artiste confronté de façon littérale à un milieu qu'il connaît peut créer un signe nouveau, qui va ensuite pouvoir être partagé. Cette œuvre peut alors parler à tout le monde, quel que soit son vécu ou son environnement.
Ce geste si simple, à la portée de tous, dit la recherche d’une altérité radicale, au-delà de la seule perception immédiate. L’œuvre qui en est issue est devenue depuis un signe culturel, qui fait voyager un fragment de la Corse dans le monde.
En provoquant une sublimation du réel, qui fait d'un geste rudimentaire un objet visuel capable de dialoguer avec d'autres cultures, elle tente à sa manière de répondre à une question fondamentale : Qu'avons-nous à apporter au monde ?
Je soumets régulièrement cette question à mes étudiants, comme à moi-même. En effet, l’enjeu en art n'est pas de plaire à un petit cercle. Autre chose dans le vécu de la création peut nous amener à dialoguer en profondeur avec d'autres cultures.
Cette exigence suppose de s'abstraire en tant qu'individu, en aiguisant son regard au contact de l’altérité qui va renouveler la sensibilité. Se présente alors un champ d'expériences illimitées. Le moindre matériau, la moindre couleur devient un territoire expérimental. Parce qu’on laisse de côté l'ego, on va s'ouvrir, et par là multiplier les possibilités d’aventures avec le réel.
Cette volonté de se perdre dans une perception renouvelée va donner une opportunité de créer des connexions, d'assembler autrement. Quelle que soit la pratique artistique, l'invention va reposer sur la rencontre fortuite entre des choses qui n'étaient pas faites pour s’associer.
Le créateur doit pouvoir en permanence s'ouvrir à ces rencontres, pas tout à fait prévisibles, et à des chocs d'autant plus déstabilisants qu’ils peuvent subvertir une cohérence qui avait commencée à se construire par ses œuvres précédentes.
Ainsi un artiste peut être complètement modifié par son œuvre. Par le fait qu'il va regarder ce qui l'entoure avec une absolue franchise, une fraîcheur nouvelle. Et dans ce qui l’entoure, il y a aussi son propre travail.
L’exemple du russe Vassily Kandinsky est à ce propos significatif. Un jour, alors qu'il était en pleine période figurative, il rentre dans son atelier, et découvre une œuvre qui lui semble complètement inconnue. Il s’agissait pourtant de la peinture qu'il avait réalisée la veille, retournée sur son chevalet et laissée ainsi dans l’atelier.
À partir de ce regard renouvelé, cette surprise initiale, il invente quelque temps plus tard l'abstraction picturale. Cet artiste a été suffisamment disponible à l’étrangeté pour considérer que changer de point de vue, regarder comme s'il n'était pas lui-même l’auteur de son travail, allait lui permettre de reconsidérer de fond en comble sa pratique.
Enseigner ?
On peut tirer de cette expérience historique une leçon pédagogique : acceptez de regarder les choses comme si elles étaient totalement nouvelles pour vous. C'est un geste auquel j’appelle mes étudiants, dans le cadre de mon enseignement. Parce que là aussi, le mot « enseigner » est à interroger.
À partir du moment où ce qui est à apprendre, c'est à ne rien savoir, on regarde forcément autrement. On est dans un rapport radical à ce qui nous entoure. Une volonté délibérée d’errance. Le champ des apprentissages qui vont jalonner cette errance est incommensurable et imprévisible. On sait que des connaissances vont surgir, susceptibles de construire un individu, qui s’instaure lui-même à mesure de ses découvertes. Dans le cas de l'enseignement qui est associé, c’est un cheminement maïeutique.
Cette émergence, si précieuse, est en parfaite contradiction avec ce que l’on appelle « l'enseignement des arts », qui supposerait un référentiel calibré des moyens et des fins. Mais l'enseignant, au sens où j'ai appris ce qu'il devait être au contact de mes étudiants en Corse, se présente comme un accoucheur, un maïeuticien, qui va accompagner la démarche de découverte de soi qu’est la création.
Ainsi, la question de l'enseignement doit être détachée de la seule transmission, qui n’en est qu’un des aspects. Il s'agit là d'initiation. On n'enseigne pas à quelqu'un à ne plus penser, à ne plus reconnaître : on doit le mettre en situation pour cela.
C'est un rapport tout à fait particulier à la culture. « Ne plus reconnaître » est bien sûr un acte volontaire. Il faut décider en toute conscience que ce que l'on voit est nouveau, pour l’observer profondément dans une quête irrépressible d’altérité.
On peut en faire autant avec l'histoire de l'art, réinvestir le patrimoine, pour créer de nouveaux signes. Sans quoi, la culture ne serait que la recombinaison d'elle-même, sans renouvellement des signes communs, répétés sans cesse. Et au final une vie où la création n'aurait plus de sens.
À notre époque, nous avons d'autres risques : la menace que fait porter sur les savoir-faire la société de consommation, dont le moteur principal est : « ne créez plus, le marché s'en occupe. Vous n'aurez plus besoin de savoir faire quoi que ce soit, puisque vous allez pouvoir acheter ce que vous voulez ».
Le danger est réel. Soit le créateur fonctionne avec et dans le système et devient un des acteurs de cette société consumériste, soit il entre en résistance contre ce système, qui va s’efforcer de disqualifier son travail.
Une petite citation place la problématique :
« Notre île a tous les moyens de devenir un territoire expérimental, où l'on développerait plus d'initiatives encore pour franchir sans la subir, l'expérience destructrice de la société de consommation. » [1]
Cette phrase est de Martine Bedin, designer, artiste, architecte, enseignante, cofondatrice du mouvement Memphis, et aussi capcorsine (de Figarella). Elle a parfaitement conscience de cette richesse du rapport au lieu, et à la création située. On appellera création située une démarche d’auteur qui s'exprime en un lieu particulier par son caractère d'initiation, et qui va ensuite, par la qualité du signe créé, pouvoir voyager et être partagée par d'autres. Le territoire peut ainsi exprimer quelque chose de singulier et authentique par le regard d’un créateur.
[1] La phrase citée est extraite de sa contribution à l’ouvrage collectif Manu è Ciarbellu consacré aux six résidences de recherche dédiées à la transmission et la valorisation des savoir-faire traditionnels et innovants.
En Corse ?
Martine Bedin nous accompagne depuis quelques années sur une résidence [1 ] d’artiste que nous avons créée avec Vannina Bernard-Leoni. La résidence de design de l'Université de Corse, où nous invitons un designer à réfléchir à de nouvelles formes et de nouveaux usages à partir de matériaux locaux. Ce dispositif est un lieu d'expérimentation radicale par la mise à l’épreuve des matériaux, des formes, des usages.
Comme j’évoquais l'idée de se perdre dans l’altérité produite par un regard en quête de nouveauté dans ce qui est familier, cette démarche a besoin du regard étranger. Nous nous rendons étrangers à nous-mêmes quand nous créons, et l'étranger, celui qui n'est pas d'ici, peut enrichir notre regard, et nous aider à construire une forme de décalage par rapport à cette familiarité que l'on entretient avec le paysage.
Quand il s'agit de mettre à l'épreuve un matériau, de pousser au maximum le dessin d'une forme, remettre en question un savoir-faire, un usage, il est très important que le créateur concerné ait une liberté absolue.
Nous avons voulu ménager un espace de liberté où tout est possible, où l’on peut se tromper, essayer des choses qui n'ont pas de sens immédiatement, et qui vont peut-être en prendre par la suite, mais qui reposent justement sur ce « regard étranger ».
Travailler sur des ressources comme l’argile corse, la laine, le liège, la lauze, le cuir de vache tigrée, n’est pas évident. On se donne la possibilité de les réinterroger complètement dans une dynamique que le marché n’aurait pas imaginée.
Cela vient évidemment subvertir l'artisanat local. Cependant des artisans insulaires ont souhaité nous accompagner, avec le risque de s’égarer dans l’inconnu. Cette expérience supposait dès le départ qu’on n'allait pas réaliser des choses immédiatement adéquates au marché de l’objet, en particulier traditionnel et commercialement identitaire.
Cette résidence de création se concentre sur une démarche de design, où l'idée est d’intégrer les artisans dans le processus de conception. Ils sont au contact d'un designer qui va dialoguer avec eux, leur donner des idées. En retour, dans un échange constant, l'artisan donne au designer à penser les savoir-faire mobilisables, jusqu'à leurs limites. Les deux regardent le matériau comme l’objet de façon complètement innovante, non-familière. Ainsi se construit un croisement de regards où la création mutuelle peut amener à la production de nouvelles formes, et à une libération des codes pour les subvertir avec justesse et précision.
Pour que la démarche aboutisse, cela suppose d’intégrer des connaissances sur les ressources locales. Par exemple, le schiste qui fait partie de l’environnement dans le Cap Corse, qui recouvre les toits, est le matériau principal des murs des habitats traditionnels mais aussi du sol et du sous-sol. Cela influence considérablement le paysage. C'est là qu’intervient l'idée d'un regard renouvelé. Il faut essayer de considérer cette roche comme si elle avait pu être autrement. Si l’on s’était trouvés à Bonifacio, avec le calcaire local, on aurait un paysage différent, comme seraient différents les artefacts qui en découlent. Cela fait partie des notions qui doivent être intégrées au geste artistique. Ce regard patrimonial est fondamental, surtout en matière de création située.
Tous les objets réalisés jusqu'à présent dans le cadre des résidences Fabbrica Design font partie du patrimoine insulaire. Ils ont été inventoriés et conditionnés, grâce à l'apport et l'expertise des services du patrimoine de la Corse.
Les musées peuvent s'emparer de ces objets et les mettre en confrontation. Nous nous sommes donnés la possibilité de dépasser la question commerciale, pour réinvestir, revisiter de façon radicale tous les constituants matériels de notre environnement en créant de nouvelles formes. À partir de là, je ne peux qu’inviter à une contagion de ce type d'approche pour dépasser le seuil de la familiarité vis-à-vis du territoire et de ce qu’il recèle.
Lorsque l'on veut enseigner, les expériences historiques de création inspirent une exigence, une rigueur, une volonté de précision. Parce que la poésie, c'est la précision. C'est un acte particulièrement juste, comme celui d’un horloger, à la recherche d’un équilibre qui doit fonctionner.
Lorsque l'on accompagne un jeune créateur dans cette quête, d’autant plus intime que cette maïeutique fonctionne, on est amené à le placer devant des exemples de trésors et d’expériences que porte l'histoire de l'art. Il faut pour cela connaître non seulement les œuvres mais aussi les aventures humaines qui ont conduit à ces œuvres, sans quoi elles ne sont que des objets.
Nous sentir en communauté d'esprit et d'âme avec ces artistes qui ont créé en parcourant leur chemin singulier, peut être utile pour le présent.
Quelques pistes de solutions
Il me semble important de favoriser une création in situ dans cette île. C'est-à-dire, pour le créateur, se laisser influencer par un lieu et non considérer que l’on peut y ressasser des choses qu'on a faites ailleurs, au prétexte d’un court séjour.
Une résidence n'a pas un attendu précis. Un artiste invité ne va pas forcément correspondre à son image, sa réputation ou sa biographie. Le choc qu'il reçoit sur place peut l'amener à renouveler complètement son propos, sa technique son savoir-faire.
Oser le risque du lieu, c’est déployer des capacités très humaines d'adaptabilité, mais cette fois-ci pour en faire un sujet de création. L’enjeu est alors d’essayer au maximum de s'immerger, non pour disparaître, mais susciter une résonance particulière.
En accompagnant des étudiants, leur dire : « ce que vous avez autour de vous n'a pas toujours été considéré à sa valeur réelle. Essayez de voir ce que vous pouvez faire de nouveau avec ».
C’est pourquoi mettre à disposition des lieux, des ateliers, doit faciliter le déploiement sur le terrain de compétences techniques, qui peuvent favoriser des créations contextualisées.
Un enseignement situé
Ensuite, il s'agit pour moi de développer un enseignement situé. C'est à dire le moins possible « in abstracto », ou hors-sol. « Situer » c'est considérer qu’un artiste, un plasticien, quelqu'un qui se trouve ici, peut tout à fait se nourrir de la rencontre avec un artisan, spécialiste d’un ou plusieurs matériaux spécifiques au territoire.
On peut citer Andy Goldsworthy, cet artiste du Land art, qui a su renouveler une partie de sa pratique en se confrontant au savoir-faire écossais ancestral de la fabrication en pierre sèche pour construire ses murs qui serpentent entre les arbres.
Cet exemple rend sensible une volonté de l'artiste de prendre en compte le milieu dans toutes ses dimensions : politique, morale, humaine, matérielle, climatique, etc. Un artiste qui installe quelque chose quelque part, porte un regard sur un site qui a lui-même sa propre consistance, et va nous permettre de mettre à jour cette consistance.
Les résidences de création peuvent amplifier et de façon privilégiée cette prise de conscience du milieu.
Revisiter le patrimoine
Pour les étudiants artistes en formation il semble nécessaire d’aller à la rencontre du patrimoine, et d'autres sites que ceux qu'ils connaissent. Même quand ils sont insulaires, ils peuvent se rendre d'un bout à l'autre de l'île, pour découvrir d'autres manières de faire. Car la vraie question n'est pas « to be, or not to be », mais « to do, or not to do ».
C'est faire qui compte ! Et les autres manières de faire sont nombreuses.
Échanger et créer avec celles et ceux qui ont encore des savoir-faire à transmettre évitera qu’ils ne se perdent faute d’évoluer.
Dans le passage à l’acte, on peut rencontrer une difficulté majeure, mais sans cette expérience sensorielle, rien de bon ne peut apparaître. Ou alors des vues de l'esprit, plus ou moins adroitement incarnées, mais non inscrites dans la matière du territoire.
Cette option d’une création située n’est ni réactionnaire, ni passéiste. Elle vise à porter un regard contemporain sur ce qui nous entoure, nous stimule et nous fait vivre.
Enregistrer la nouveauté
Dans cette logique, le geste de patrimonialiser la création devient évident. Avec Fabbrica Design, nous avons entamé ce geste de mise en collection du contemporain, car ce qui est en train d'émerger nous semble aussi important que des artefacts considérés comme culturellement légitimes pour la transmission collective des signes à des fins de connaissance.
Cette mise en valeur du contemporain a du sens pour des étudiants artistes en formation, pour qui ce qui vient d'apparaître à autant d’intérêt que des œuvres du passé, qu'elles soient insulaires ou en provenance de l'extérieur sans temps d'adaptation.
Diffuser
Tout ce qui a été patrimonialisé doit pouvoir être justement diffusé, sans sacralisation excessive, et mis à l’épreuve de la critique, avec des questions partagées, dont les artistes peuvent s'emparer. Ce déploiement a quelque chose de fondamentalement signifiant. Savoir, au moment où l’on travaille soi-même, que quelqu'un à 10 km, 50 km d'ici, travaille peut-être sur les mêmes sujets, encourage des connexions, non seulement par les réseaux sociaux, mais par un regard analytique construit historiquement, avec une vraie conscience de ce qui est fait, et de la valeur, de la portée de cette connaissance.
Je tenais à vous faire partager ces quelques interrogations qui sont les miennes depuis de nombreuses années, et que j'essaye de mettre en œuvre avec mes étudiants, de façon souvent très active. Car le besoin d'agir, de faire, pousse à ne jamais se contenter de ce qui a été. Une dynamique créative née de l’expérience, qui est, me semble-t-il, la grande force que l'on peut essayer ensemble de construire sur cette île.
L'intégralité des échanges a été captée et est disponible ici