Pagliaghju, Tonì Casalonga
L'évidence s'impose progressivement à tous : nous sommes entrés dans ce qu'Edgar Morin appelle une crise de civilisation ; ou bien, dans ce que bien d'autres qualifient de crise globale, au double sens de crise mondiale, et de crise multi-disciplinaire, sociale, géopolitique, économique, écologique, culturelle, sanitaire... Face à une telle crise, systémique et largement irréversible, il n'est que deux certitudes, issues de la théorie du chaos :
- à partir du moindre changement dans les conditions initiales ou actuelles, les plus grands bouleversements peuvent se produire, c'est le fameux effet papillon ou, si on préfère insister sur la notion de bifurcation, le moindre grain de sable, involontaire, bien ou mal intentionné peut changer radicalement la destination de notre «convoi» : entendons par là l'ensemble dynamique qui constitue l'humanité et par elle, anthropocène exige, l'ensemble du monde vivant sur notre planète.
- cette évolution chaotique du monde est fractale, c'est dire qu'elle se décline à tous les niveaux, de notre globe au moindre village : il n'y a donc pas de contradiction, mais au contraire une complémentarité essentielle à s'intéresser tour à tour, dans un rapport de 20 000 à 1, aux 7 milliards d'êtres humains ou aux 350 000 habitants de la Corse.
Ainsi, si on choisit de s'arrêter un moment sur le destin de ces derniers, il nous semble que toutes les interrogations possibles s'organisent autour d'une question centrale : les Corses sont-ils condamnés à la banalité ou peuvent ils continuer à forger leur propre identité ?
Un destin banal peut d'ailleurs se décliner sur plusieurs modes relativement connus : par exemple, celui d'une «baléarisation», dominée par la spéculation immobilière et le tout-tourisme ; ou encore, celui du modèle maltais dont l'indépendance formelle cache mal la dépendance réelle à l'égard du crime organisé. Mais un destin identitaire est, par principe, plus difficile à définir et encore plus à forger concrètement. Tout au plus sait-on qu'il devra nécessairement s'appuyer sur les déterminants géographiques et historiques qui ont fait la Corse d'aujourd'hui, mais aussi analyser collectivement, et sans concession, l'ensemble des traits culturels qui servent aux Corses et/ou aux autres à caractériser leur identité, en bref ce qu'est la corsitude.
- à partir du moindre changement dans les conditions initiales ou actuelles, les plus grands bouleversements peuvent se produire, c'est le fameux effet papillon ou, si on préfère insister sur la notion de bifurcation, le moindre grain de sable, involontaire, bien ou mal intentionné peut changer radicalement la destination de notre «convoi» : entendons par là l'ensemble dynamique qui constitue l'humanité et par elle, anthropocène exige, l'ensemble du monde vivant sur notre planète.
- cette évolution chaotique du monde est fractale, c'est dire qu'elle se décline à tous les niveaux, de notre globe au moindre village : il n'y a donc pas de contradiction, mais au contraire une complémentarité essentielle à s'intéresser tour à tour, dans un rapport de 20 000 à 1, aux 7 milliards d'êtres humains ou aux 350 000 habitants de la Corse.
Ainsi, si on choisit de s'arrêter un moment sur le destin de ces derniers, il nous semble que toutes les interrogations possibles s'organisent autour d'une question centrale : les Corses sont-ils condamnés à la banalité ou peuvent ils continuer à forger leur propre identité ?
Un destin banal peut d'ailleurs se décliner sur plusieurs modes relativement connus : par exemple, celui d'une «baléarisation», dominée par la spéculation immobilière et le tout-tourisme ; ou encore, celui du modèle maltais dont l'indépendance formelle cache mal la dépendance réelle à l'égard du crime organisé. Mais un destin identitaire est, par principe, plus difficile à définir et encore plus à forger concrètement. Tout au plus sait-on qu'il devra nécessairement s'appuyer sur les déterminants géographiques et historiques qui ont fait la Corse d'aujourd'hui, mais aussi analyser collectivement, et sans concession, l'ensemble des traits culturels qui servent aux Corses et/ou aux autres à caractériser leur identité, en bref ce qu'est la corsitude.
Sur la corsitude
« La question de la différence n’est pas simple,
mais c’est une question sur laquelle nous allons devoir nous pencher,
parce que, sinon, nous allons nous entretuer.
Nous devrions donc plutôt penser à la manière dont nous allons négocier,
nous arranger les uns avec les autres, sans abandonner notre identité,
tout en accordant à l’autre un statut légitime »
Stuart Hall
Nous proposons de définir la corsitude comme un processus collectif de réappropriation (riacquistu) et de renaissance (au sens italien du quattrocento) de l’identité corse.
* Cette identité, comme toute autre, ne peut être que plurielle, à la différence des conceptions absolutistes de l’identité, qui caractérisent les mouvements nationalistes d’extrême droite ou populistes. En effet, ces dernières, comme le démontre magistralement le Prix Nobel indien Amartya Sen, divisent le monde « en termes de religion et de civilisation ». Or, au niveau des individus, nous sommes déjà porteurs de distinctions, d’oppositions, de « blocs » qui s’entrechoquent. De ce fait, aucune catégorie ne définit à elle seule une personne : il revient à celle-ci de décider l’importance qu’elle entend donner à chacune de ses appartenances, qui, tour à tour, contribue à l’« identifier ». Ainsi, nul groupe d’individus n’est jamais totalement séparé d’un autre « par une ligne de démarcation infranchissable ». Cette frontière est, au contraire, rehaussée et fortifiée lorsque chacun n’est considéré, ou ne se considère, que comme corse, ouvrier, chrétien, français, matérialiste, musulman, patron, européen, marocain, etc, c'est-à-dire assigné à une identité unique, qu’elle soit caractérisée par le territoire, la culture, la langue, l’appartenance sociale, la nationalité, la religion ou la « civilisation », dont il pense avoir hérité. Or, lorsque l’identité devient un tel rempart, on est prêt à la violence et à la guerre, extérieure ou civile, pour le défendre ; on est fermé au dialogue où les contradicteurs sont des égaux, qui vous apportent une partie de leur richesse, en échange d’une partie de la votre.
* L’identité corse n’est pas ethnique, ni religieuse, mais bien sûr territoriale et plus précisément insulaire. Mais, au-delà de cette évidence première, il faut, même en restant dans l'ordre géographique, immédiatement en reconnaître deux ou trois autres qui la complètent et même souvent contrarient les approches trop sommaires de l’insularité :
1) la Corse est une île entourée de terres de tout côté : en est-il une autre qui, à l’œil nu, permet de voir dans trois directions différentes des terres plus étendues qu’elle : la Sardaigne au sud, la Toscane et son archipel à l’est, les Alpes au nord ouest ? En bref, une île continentale, soit le contraire, pour forcer le trait, de l'île de Pâques, de Madère, ou de toute île océanique, éloignée de toute autre terre. Dès lors, toutes les formes d’échanges extérieurs et, en particulier, les migrations y jouent inévitablement, pour le pire ou pour le meilleur, un rôle incontournable, à toutes les époques, et particulièrement depuis près de deux siècles, avec les progrès sans précédent des moyens de transport et de communication.
2) La Corse est particulièrement cloisonnée. Historiquement, ceci a favorisé en son sein l’invariance du clanisme, suivant l’expression de Francis Pomponi et sa persistance actuelle, au moins sous la forme d’un hyper-clientélisme, qui se veut encore largement héréditaire et entrave la nécessaire démocratisation de la société corse. Ceci explique aussi pourquoi la question de l’unification politique de l’île est d’autant plus difficile à résoudre que « l’étranger proche » trouve avantage à la diviser. On sait qu’au cloisonnement traditionnel d’un peuple montagnard en vallées et pievi a aujourd’hui succédé la multipolarisation d’une population côtière, qui transforme la Corse en un archipel, avec ses deux îles principales (le grand Ajaccio et le grand Bastia), ses deux îles secondaires (le grand sud est et la Balagne) et de nombreux atolls, surtout chargés d’histoire et de culture . Or, on sait aussi que loin d’être unifié, cet archipel est éclaté, chacun de ses pôles côtiers étant conduits à privilégier ses relations avec le continent, plutôt qu’avec l’un des trois autres pôles (Pour prendre des exemples caricaturaux, quelle fréquence dans les relations entre un Sartenais et un Capcorsin, un Balanin et un habitant de Porto Vecchio ?)
3) Pour en finir avec les invariants déterminés par la géographie physique, on ajoutera que l’île de Corse est de taille moyenne (5ème superficie en Méditerranée) et qu’elle est montagneuse, ce qui affaiblit la densité de sa population, si bien que, de ce point de vue, elle n’est qu’au 7ème rang, loin derrière les Baléares et derrière la Crète, représentant seulement un quinzième de celle de la Sicile et de ses 5 millions d’habitants ;
* La corsitude décrit un processus évolutif, par rapport à la vieille notion statique de corsisme. Avec ce concept nouveau, forgé il y a quarante ans, les Corses se réapproprient le débat lancé par de grands intellectuels, progressistes et identitaires, comme Aimé Césaire et Léopold Senghor, qui ont forgé le concept de négritude, afin de lutter contre la situation d’infériorité dans laquelle on entendait les enfermer, sous l’apparente évidence de la couleur de leur peau. De même, être corse n’est pas un état, et doit encore moins être un enfermement ; c’est une forme possible, et au moins partiellement choisi, d’épanouissement de sa personnalité, qui assume ses inévitables contradictions dans sa relation avec les autres, qu’ils soient corses ou non corses. Cette conception dynamique est d’autant plus justifiée qu’une culture corse traditionnelle, transhistorique, reposant sur une invariance absolue de son identité, pas plus qu’aucune autre culture d’ailleurs, n’a évidemment jamais existé, pour deux raisons fondamentales :
- d’abord, parce que livrée à elle-même (la Corse, du fait de sa proximité avec la terra ferma, le fut rarement), une société ne cesse jamais d’évoluer, sauf à postuler son incapacité collective de créer et d’innover. Soutenir le contraire, comme on a longtemps voulu le faire pour les « peuples primitifs » ou les « peuples sans histoire », est une sorte de racisme plus ou moins conscient, chargé de nourrir la bonne conscience des envahisseurs ou colonisateurs successifs ; ce postulat conservateur constitue comme un piège pour les peuples dominés, que l’on prétend maintenir sous sa domination, quitte à honorer leurs traditions, évidemment « populaires », si c’est possible dans un musée, principalement visité durant la saison touristique : il s’agit en quelque sorte d’une conception zoologique de la culture, évidemment accompagnée par quelques indigènes complaisants. L’exposition coloniale d’Erik Orsenna en fournit une cruelle illustration...Bien entendu ce n'est pas le musée qui est en cause, mais l’usage « conservateur » plus qu’animateur, qui risque d’en être fait.
- Ensuite, parce que l’identité corse n’a jamais cessé de connaître une hybridation avec d’autres identités, plus ou moins voisines : depuis les origines, l’archipel toscan fut longtemps son cordon ombilical avec le reste du monde. Plus précisément, depuis deux plus de 2000 ans, l’identité corse est une identité doublement latine, sous l’influence dominante, d’abord militaire et politique de Rome, puis religieuse et culturelle du Saint Siège. Par la suite, Pise et Gênes y apportèrent leur propre déclinaison pendant 7 siècles, qui reste évidemment indélébile mais c’est sur la relation avec la France, au cours des deux derniers siècles et demi,qu’il faudra surtout s'attarder pour apprécier la situation contemporaine.
mais c’est une question sur laquelle nous allons devoir nous pencher,
parce que, sinon, nous allons nous entretuer.
Nous devrions donc plutôt penser à la manière dont nous allons négocier,
nous arranger les uns avec les autres, sans abandonner notre identité,
tout en accordant à l’autre un statut légitime »
Stuart Hall
Nous proposons de définir la corsitude comme un processus collectif de réappropriation (riacquistu) et de renaissance (au sens italien du quattrocento) de l’identité corse.
* Cette identité, comme toute autre, ne peut être que plurielle, à la différence des conceptions absolutistes de l’identité, qui caractérisent les mouvements nationalistes d’extrême droite ou populistes. En effet, ces dernières, comme le démontre magistralement le Prix Nobel indien Amartya Sen, divisent le monde « en termes de religion et de civilisation ». Or, au niveau des individus, nous sommes déjà porteurs de distinctions, d’oppositions, de « blocs » qui s’entrechoquent. De ce fait, aucune catégorie ne définit à elle seule une personne : il revient à celle-ci de décider l’importance qu’elle entend donner à chacune de ses appartenances, qui, tour à tour, contribue à l’« identifier ». Ainsi, nul groupe d’individus n’est jamais totalement séparé d’un autre « par une ligne de démarcation infranchissable ». Cette frontière est, au contraire, rehaussée et fortifiée lorsque chacun n’est considéré, ou ne se considère, que comme corse, ouvrier, chrétien, français, matérialiste, musulman, patron, européen, marocain, etc, c'est-à-dire assigné à une identité unique, qu’elle soit caractérisée par le territoire, la culture, la langue, l’appartenance sociale, la nationalité, la religion ou la « civilisation », dont il pense avoir hérité. Or, lorsque l’identité devient un tel rempart, on est prêt à la violence et à la guerre, extérieure ou civile, pour le défendre ; on est fermé au dialogue où les contradicteurs sont des égaux, qui vous apportent une partie de leur richesse, en échange d’une partie de la votre.
* L’identité corse n’est pas ethnique, ni religieuse, mais bien sûr territoriale et plus précisément insulaire. Mais, au-delà de cette évidence première, il faut, même en restant dans l'ordre géographique, immédiatement en reconnaître deux ou trois autres qui la complètent et même souvent contrarient les approches trop sommaires de l’insularité :
1) la Corse est une île entourée de terres de tout côté : en est-il une autre qui, à l’œil nu, permet de voir dans trois directions différentes des terres plus étendues qu’elle : la Sardaigne au sud, la Toscane et son archipel à l’est, les Alpes au nord ouest ? En bref, une île continentale, soit le contraire, pour forcer le trait, de l'île de Pâques, de Madère, ou de toute île océanique, éloignée de toute autre terre. Dès lors, toutes les formes d’échanges extérieurs et, en particulier, les migrations y jouent inévitablement, pour le pire ou pour le meilleur, un rôle incontournable, à toutes les époques, et particulièrement depuis près de deux siècles, avec les progrès sans précédent des moyens de transport et de communication.
2) La Corse est particulièrement cloisonnée. Historiquement, ceci a favorisé en son sein l’invariance du clanisme, suivant l’expression de Francis Pomponi et sa persistance actuelle, au moins sous la forme d’un hyper-clientélisme, qui se veut encore largement héréditaire et entrave la nécessaire démocratisation de la société corse. Ceci explique aussi pourquoi la question de l’unification politique de l’île est d’autant plus difficile à résoudre que « l’étranger proche » trouve avantage à la diviser. On sait qu’au cloisonnement traditionnel d’un peuple montagnard en vallées et pievi a aujourd’hui succédé la multipolarisation d’une population côtière, qui transforme la Corse en un archipel, avec ses deux îles principales (le grand Ajaccio et le grand Bastia), ses deux îles secondaires (le grand sud est et la Balagne) et de nombreux atolls, surtout chargés d’histoire et de culture . Or, on sait aussi que loin d’être unifié, cet archipel est éclaté, chacun de ses pôles côtiers étant conduits à privilégier ses relations avec le continent, plutôt qu’avec l’un des trois autres pôles (Pour prendre des exemples caricaturaux, quelle fréquence dans les relations entre un Sartenais et un Capcorsin, un Balanin et un habitant de Porto Vecchio ?)
3) Pour en finir avec les invariants déterminés par la géographie physique, on ajoutera que l’île de Corse est de taille moyenne (5ème superficie en Méditerranée) et qu’elle est montagneuse, ce qui affaiblit la densité de sa population, si bien que, de ce point de vue, elle n’est qu’au 7ème rang, loin derrière les Baléares et derrière la Crète, représentant seulement un quinzième de celle de la Sicile et de ses 5 millions d’habitants ;
* La corsitude décrit un processus évolutif, par rapport à la vieille notion statique de corsisme. Avec ce concept nouveau, forgé il y a quarante ans, les Corses se réapproprient le débat lancé par de grands intellectuels, progressistes et identitaires, comme Aimé Césaire et Léopold Senghor, qui ont forgé le concept de négritude, afin de lutter contre la situation d’infériorité dans laquelle on entendait les enfermer, sous l’apparente évidence de la couleur de leur peau. De même, être corse n’est pas un état, et doit encore moins être un enfermement ; c’est une forme possible, et au moins partiellement choisi, d’épanouissement de sa personnalité, qui assume ses inévitables contradictions dans sa relation avec les autres, qu’ils soient corses ou non corses. Cette conception dynamique est d’autant plus justifiée qu’une culture corse traditionnelle, transhistorique, reposant sur une invariance absolue de son identité, pas plus qu’aucune autre culture d’ailleurs, n’a évidemment jamais existé, pour deux raisons fondamentales :
- d’abord, parce que livrée à elle-même (la Corse, du fait de sa proximité avec la terra ferma, le fut rarement), une société ne cesse jamais d’évoluer, sauf à postuler son incapacité collective de créer et d’innover. Soutenir le contraire, comme on a longtemps voulu le faire pour les « peuples primitifs » ou les « peuples sans histoire », est une sorte de racisme plus ou moins conscient, chargé de nourrir la bonne conscience des envahisseurs ou colonisateurs successifs ; ce postulat conservateur constitue comme un piège pour les peuples dominés, que l’on prétend maintenir sous sa domination, quitte à honorer leurs traditions, évidemment « populaires », si c’est possible dans un musée, principalement visité durant la saison touristique : il s’agit en quelque sorte d’une conception zoologique de la culture, évidemment accompagnée par quelques indigènes complaisants. L’exposition coloniale d’Erik Orsenna en fournit une cruelle illustration...Bien entendu ce n'est pas le musée qui est en cause, mais l’usage « conservateur » plus qu’animateur, qui risque d’en être fait.
- Ensuite, parce que l’identité corse n’a jamais cessé de connaître une hybridation avec d’autres identités, plus ou moins voisines : depuis les origines, l’archipel toscan fut longtemps son cordon ombilical avec le reste du monde. Plus précisément, depuis deux plus de 2000 ans, l’identité corse est une identité doublement latine, sous l’influence dominante, d’abord militaire et politique de Rome, puis religieuse et culturelle du Saint Siège. Par la suite, Pise et Gênes y apportèrent leur propre déclinaison pendant 7 siècles, qui reste évidemment indélébile mais c’est sur la relation avec la France, au cours des deux derniers siècles et demi,qu’il faudra surtout s'attarder pour apprécier la situation contemporaine.
La place nous manque ici pour insister sur l’importance dans l’évolution de l’identité corse de la révolution anti-seigneuriale du XVème siècle, conduite au nom du populo corsicae, puis celle des quatre décennies de la révolution anti-génoise (1729-1769), où fut inventée, dès 1730, le concept moderne de nation. Mais vous prolongerez bien avec Antoine Franzini sur le quattrocento ou nos travaux collectifs sur le chanoine Erasmo Orticoni.