La Corse, ses paysages, son territoire, ses reliefs nous entourent et, où notre regard se pose, c’est elle que nous voyons. Témoin silencieux, immobile, de nos joies, de nos blessures, de nos espoirs. Elle serait pour nous une maison, un cocon, en même temps qu'une prison.
Mais derrière, juste derrière son évidente et flamboyante beauté, faite de soleil et de couleurs intenses, on trouve une terre aux couleurs plus délavées et nuancées, plus mélancoliques, où le paysage urbain croît de manière parfois (et même souvent) anarchique.
C'est la Corse des jours qui passent, qui s’épuisent, sans qu’il n’arrive rien. L'autre Corse où se mêlent le beau et le laid.
C'est elle, à mes yeux, qui est la plus poétique et la plus vraie : celle du présent est donc du vivant. Des femmes et des hommes l’habitent, aiment et travaillent en elle, s’y ennuient, s'y cherchent, s'y perdent et s'y retrouvent.
Rétrospective
Après des études en Histoire ancienne, j’ai travaillé pendant dix ans sur l'image, le texte, les matières, l'expression artistique dans son ensemble, au sein de l'imprimerie familiale établie à Bastia.
En 2015, avec ma sœur Davina Sammarcelli et Frédérique Balbinot, nous avons crée Eccu, une revue culturelle qui voulait offrir un autre point de vue sur ce qui se passait en Corse. Eccu a été pour moi une occasion de travailler sur la photographie. Je prenais des vues pour la revue, et de fait j'ai fait toute une part de son identité et de son message visuel. C'était aussi un temps très riche de rencontres et de découvertes, et une période très intense de ma vie.
Aujourd'hui je vis entre Paris et la Corse, et dans l'aventure de L’Indéprimeuse avec Davina, nous inventons notre manière, vive et libre, de revisiter l’univers de l'imprimerie et de l'image.
En 2015, avec ma sœur Davina Sammarcelli et Frédérique Balbinot, nous avons crée Eccu, une revue culturelle qui voulait offrir un autre point de vue sur ce qui se passait en Corse. Eccu a été pour moi une occasion de travailler sur la photographie. Je prenais des vues pour la revue, et de fait j'ai fait toute une part de son identité et de son message visuel. C'était aussi un temps très riche de rencontres et de découvertes, et une période très intense de ma vie.
Aujourd'hui je vis entre Paris et la Corse, et dans l'aventure de L’Indéprimeuse avec Davina, nous inventons notre manière, vive et libre, de revisiter l’univers de l'imprimerie et de l'image.
Félicia Sammarcelli, Bastia