ꟷ MOI : J’étais sûr et certain que je retrouverai ici. Je me suis dit « Philippe, il ne va pas se contenter de nous laisser comme ça. Il va trouver un moyen de continuer »
ꟷ PC : Comment tu m’as repéré ?
ꟷ MOI : J’ai pensé que tu ne pourrais pas être ailleurs qu’ici, derrière l’écran. Après tout, tu as passé presque tout ton temps penché sur ton clavier, prêt à basculer de l’autre côté, à programmer des trucs sur quantité d’ordinateurs obsolètes qui encombrent encore ton atelier. Tellement de choses si vivantes que tu ne peux pas avoir complètement disparu…
ꟷ PC : Oui, j’ai encore plus de temps pour ça maintenant.
ꟷ MOI : Cet atelier ! Des ordinateurs partout, de toutes les époques. Je pense que c’est le seul endroit où on peut encore lire des fichiers sur des disquettes noires. Et même des bandes magnétiques. Des fichiers vieux comme les premières œuvres numériques. Un vrai musée !
ꟷ PC : Ça fait beaucoup, c’est vrai. Mais il fallait que toute cette mémoire ne se perde pas. On a essayé d’avancer comme on a pu, d’inventer tout le temps, mais avec toujours la crainte que ces morceaux de mémoire disparaissent. Donc, on a gardé les machines en même temps que les œuvres, sur ces supports forcément fragiles. Mais pas que ça, on a archivé aussi des documents papier, des objets…
ꟷ MOI : Oh oui, tu m’as dit que vous aviez même une lettre de Joseph Beuys quelque part dans les cartons.
ꟷ PC : Maintenant, j’ai accès à toute la mémoire du monde. C’est très instructif.
ꟷ MOI : C’est-à-dire ?
ꟷ PC : Je peux savoir en direct ce que tout le monde fait, lit ou écrit, en tout lieu, et à toutes les époques. Comme j’ai toujours été curieux de poésie, j’ai de quoi picorer.
ꟷ MOI : Ah oui, la poésie ! Un jour tu avais décidé de l’écrirepoésie parce qu’on ne peut pas se contenter de ce qu’elle est, et qu’elle est toujours à réinventer. Et puis tous les poètes sont un peu barrés. Tu avais commencé tôt, avec René Char, je crois.
ꟷ PC : Même avant. En fait, c’est une révolte qui m’a conduit là. Lapoésie m’a semblé, nous a semblé avec Jean quand on a créé Akenaton en 1984, le seul moyen de concrétiser un imaginaire, le rendre réel. On aurait pu faire de la politique, mais le minimum, c’était de croire en ce qu’on faisait, et nous on croyait dans la puissance de la poésie, son action sur le monde, et la possibilité infinie de changer les choses.
ꟷ MOI : Et ça a pris quelle forme ?
ꟷ PC : On a pratiquement tout essayé. Des choses écrites, mais aussi des performances, beaucoup d’actions en public, des trucs qui impliquaient directement des personnes pas forcément initiées, qui devenaient des co-auteurs des performances. On a fait des peintures aussi, surtout Jean. Des poèmes visuels, des poèmes-objets, des vidéos, des éditions. Et puis des pièces interactives, qui demandent beaucoup de temps de programmation. Mais je me suis bien amusé avec ça.
ꟷ MOI : Je me souviens d’une pièce « La terre sans-nom » qu’on avait installée à l’Université, dans le hall de la fac de Droit. Un ensemble de panneaux indicateurs criblés de balles, et qui se tenaient debout entre eux par gravité. On avait décidé de la montrer à l’Université avec VBL parce qu’elle nous semblait significative d’un certain rapport au territoire. Tous ces noms de lieux mitraillés à la chevrotine… à l’époque, Augustin Berque m’avait demandé si le terme de « tue-nom » existait. Tu te rappelles ?
ꟷ PC : On n’était pas venus l’installer à Corte. Tes étudiants s’en étaient chargés. Ça avait été tout un pataquès pour arriver à la transporter puis la faire revenir. Mais pour cette œuvre, j’avais reçu un certificat officiel de la DDE qui m’autorisait à prélever les panneaux criblés au bord des routes. Comme d’hab, on était allés loin pour faire les choses à fond.
ꟷ MOI : Comme pour « Mal de terre » ?
ꟷ PC : Là on avait carrément fait tout le tour de la Corse en longeant la côte en bateau. On avait filmé quasi en continu le littoral. Six ans de travail. Ça a donné un monument vidéo de 80 DVD, pour une installation circulaire à l’intérieur de laquelle le spectateur peut se déplacer. C’est in-regardable. Mais on l’a fait.
ꟷ MOI : Oui, j’en avais vu une partie. Ça réclame une immersion. Comme dans Doc(k)s.
ꟷ PC : Pour Doc(k)s, on a rassemblé des dizaines d’artistes multimédias et d’œuvres de nombreux pays. Ça a été une vitrine pour beaucoup de textes et d’essais poétiques, de poèmes visuels, qui n’auraient pas pu trouver leur place ailleurs. On a ainsi pu donner naissance à un réseau d’artistes qui échangeaient et s’estimaient. Certains nous rejoignaient quand on montait au Printemps des poètes ou dans les manifestations internationales, en tout cas celles qui rendaient possibles une pratique intermédia et hors limites, comme celle que nous avons toujours défendue. Pour que ça marche, il a fallu qu’on fasse tomber pas mal de murs de séparation.
ꟷ MOI : J’ai l’impression que la revue Doc(k)s est peu connue en Corse. En tout cas moins qu’elle le devrait. Elle est pourtant née en Corse.
ꟷ PC : Non, c’est Julien Blaine qui l’avait créée en 1976. Nous avons pris la succession en 1990. Pas simple. Et comme nous étions installés à Ajaccio, tout partait de l’atelier de la rue Miss Campbell. Mais nous n’avons jamais tenu à en faire une revue seulement corse, car c’est la dimension internationale qui nous intéressait. Elle est et elle reste ouverte à toutes les pratiques poétiques expérimentales d’où qu’elles viennent.
ꟷ MOI : Il y a un point commun à toutes ces approches ?
ꟷ PC : Je dirais le grain. Le grain d’image, le pixel, comme le grain de riz, qu’on a plusieurs fois mis en scène dans des installations ou des performances. L’élément de base, le module constructif, qui réalise des ensembles par accumulation, des organismes plus ou moins composés ou animés. On retrouve ça aussi dans nos dernières pièces numériques qui sont toujours basées sur ce principe.
ꟷ MOI : Tu aurais des exemples ?
ꟷ PC : Pour les œuvres plastiques tu peux regarder ça.
ꟷ MOI : Et pour les performances ? J’aimerais en montrer quelques-unes à mes amis, qui n’ont pas pu y assister….
ꟷ PC : Difficiles à restituer par la vidéo, qui n’est qu’une trace. Mais tu peux leur montrer ça.
ꟷ MOI : Ah super, merci. Je me souviens bien de « Man-Œuvre ». C’est là que nous avions fait connaissance, à Ajaccio. Toi et Jean, vous transportiez une quantité de parpaings, encore un module de base, qui constituaient petit à petit un mur-poème.
ꟷ PC : Très physique cette performance. On finissait lessivés. Elle est entrée dans les collections du FRAC Corse. On l’a filmée, mais on devenait de moins en moins en mesure de la rejouer en direct.
ꟷ MOI : « Lampedusa » aussi, qui me semble de plus en plus d’actualité.
ꟷ PC : Si tu veux, on a fait pas mal de vidéos dans tous les genres.
ꟷ MOI : Tu as énormément écrit également. Des choses en ligne, beaucoup, mais aussi des textes édités, sur des sujets différents, et même des textes politiques, parfois en langue corse.
ꟷ MOI : Et puis ce confinement général de mars à mai 2020… Tu m’envoyais pratiquement tous les jours ton journal de bord. Quelle folie cette performance de tenir jusqu’au bout, sans dérailler, en restant lucide et en connexion permanente avec l’actualité. Et quel texte !
ꟷ PC : Oui, ça a été une discipline quotidienne. Je n’ai pratiquement rien fait d’autre à ce moment-là. Mais j’ai senti qu’il fallait que je le fasse, car nous traversions une période inouïe, inédite et cruelle. Et puis il y avait quelques lascars, comme Trump, qui me servaient sur un plateau des choses à écrire, et à garder en mémoire. Mon ordi a chauffé à ce moment-là.
ꟷ MOI : C’était plusieurs dizaines de pages par jour. On sent que tu t’es donné à fond. Moi, j’avais d’autres obligations pendant cette période, et j’avais choisi de faire lire ton texte par un lecteur automatique, une voix de femme, pendant que je dialoguais par chat avec mes étudiants. C’était une sensation très étrange. Mais je reconnaissais quand même ta liberté et ton esprit à pied d’œuvre.
ꟷ PC : J’ai fini par la photo que tu m’as envoyée.
ꟷ MOI : Oui, à Corte, ils avaient décidé que le 11 mai, date de la fin du confinement, il fallait marquer le coup par un feu d’artifice. Comme beaucoup ici je pense, j’ai été surpris. Je t’ai envoyé une photo que j’avais trouvée sur les réseaux sociaux.
ꟷ PC : Exact. Fin du confinement, du premier, mais pas du corona.
ꟷ MOI : Loin de là ! Et je crois qu’on est parti pour un bon moment encore... Mais tu es dégagé de ça toi, non ?
ꟷ PC : Détrompe-toi. Je suis l’affaire, qui est aussi agitée dans l’univers numérique que dans la vraie vie. C’est très intéressant d’ailleurs. Bon, on m’appelle, il faut que j’y retourne.
ꟷ MOI : Quoi c’est tout ! On se reparle quand ? La dernière fois, c’était juste un bout de mail, qui se terminait par cinq points de suspension. Tu venais d’accepter mon projet « Ultimu Regnu », une œuvre dont je t’envoyais les photos du déroulement, que tu avais trouvée bien je crois. C’est la toute dernière fois que tu m’écrivais.
ꟷ PC : Oui je sais, je l’ai intégrée in extremis, le dernier Doc(k)s était quasiment bouclé. Je n’ai rien lâché jusqu’au bout. Ça devrait être un beau numéro. Je te laisse. tte amitié. Ph.
ꟷ MOI : Philippe…
ꟷ PC : Quoi encore
ꟷ MOI : Tu crois qu’on va se revoir ?
ꟷ PC : …..
ꟷ PC : Comment tu m’as repéré ?
ꟷ MOI : J’ai pensé que tu ne pourrais pas être ailleurs qu’ici, derrière l’écran. Après tout, tu as passé presque tout ton temps penché sur ton clavier, prêt à basculer de l’autre côté, à programmer des trucs sur quantité d’ordinateurs obsolètes qui encombrent encore ton atelier. Tellement de choses si vivantes que tu ne peux pas avoir complètement disparu…
ꟷ PC : Oui, j’ai encore plus de temps pour ça maintenant.
ꟷ MOI : Cet atelier ! Des ordinateurs partout, de toutes les époques. Je pense que c’est le seul endroit où on peut encore lire des fichiers sur des disquettes noires. Et même des bandes magnétiques. Des fichiers vieux comme les premières œuvres numériques. Un vrai musée !
ꟷ PC : Ça fait beaucoup, c’est vrai. Mais il fallait que toute cette mémoire ne se perde pas. On a essayé d’avancer comme on a pu, d’inventer tout le temps, mais avec toujours la crainte que ces morceaux de mémoire disparaissent. Donc, on a gardé les machines en même temps que les œuvres, sur ces supports forcément fragiles. Mais pas que ça, on a archivé aussi des documents papier, des objets…
ꟷ MOI : Oh oui, tu m’as dit que vous aviez même une lettre de Joseph Beuys quelque part dans les cartons.
ꟷ PC : Maintenant, j’ai accès à toute la mémoire du monde. C’est très instructif.
ꟷ MOI : C’est-à-dire ?
ꟷ PC : Je peux savoir en direct ce que tout le monde fait, lit ou écrit, en tout lieu, et à toutes les époques. Comme j’ai toujours été curieux de poésie, j’ai de quoi picorer.
ꟷ MOI : Ah oui, la poésie ! Un jour tu avais décidé de l’écrire
ꟷ PC : Même avant. En fait, c’est une révolte qui m’a conduit là. La
ꟷ MOI : Et ça a pris quelle forme ?
ꟷ PC : On a pratiquement tout essayé. Des choses écrites, mais aussi des performances, beaucoup d’actions en public, des trucs qui impliquaient directement des personnes pas forcément initiées, qui devenaient des co-auteurs des performances. On a fait des peintures aussi, surtout Jean. Des poèmes visuels, des poèmes-objets, des vidéos, des éditions. Et puis des pièces interactives, qui demandent beaucoup de temps de programmation. Mais je me suis bien amusé avec ça.
ꟷ MOI : Je me souviens d’une pièce « La terre sans-nom » qu’on avait installée à l’Université, dans le hall de la fac de Droit. Un ensemble de panneaux indicateurs criblés de balles, et qui se tenaient debout entre eux par gravité. On avait décidé de la montrer à l’Université avec VBL parce qu’elle nous semblait significative d’un certain rapport au territoire. Tous ces noms de lieux mitraillés à la chevrotine… à l’époque, Augustin Berque m’avait demandé si le terme de « tue-nom » existait. Tu te rappelles ?
ꟷ PC : On n’était pas venus l’installer à Corte. Tes étudiants s’en étaient chargés. Ça avait été tout un pataquès pour arriver à la transporter puis la faire revenir. Mais pour cette œuvre, j’avais reçu un certificat officiel de la DDE qui m’autorisait à prélever les panneaux criblés au bord des routes. Comme d’hab, on était allés loin pour faire les choses à fond.
ꟷ MOI : Comme pour « Mal de terre » ?
ꟷ PC : Là on avait carrément fait tout le tour de la Corse en longeant la côte en bateau. On avait filmé quasi en continu le littoral. Six ans de travail. Ça a donné un monument vidéo de 80 DVD, pour une installation circulaire à l’intérieur de laquelle le spectateur peut se déplacer. C’est in-regardable. Mais on l’a fait.
ꟷ MOI : Oui, j’en avais vu une partie. Ça réclame une immersion. Comme dans Doc(k)s.
ꟷ PC : Pour Doc(k)s, on a rassemblé des dizaines d’artistes multimédias et d’œuvres de nombreux pays. Ça a été une vitrine pour beaucoup de textes et d’essais poétiques, de poèmes visuels, qui n’auraient pas pu trouver leur place ailleurs. On a ainsi pu donner naissance à un réseau d’artistes qui échangeaient et s’estimaient. Certains nous rejoignaient quand on montait au Printemps des poètes ou dans les manifestations internationales, en tout cas celles qui rendaient possibles une pratique intermédia et hors limites, comme celle que nous avons toujours défendue. Pour que ça marche, il a fallu qu’on fasse tomber pas mal de murs de séparation.
ꟷ MOI : J’ai l’impression que la revue Doc(k)s est peu connue en Corse. En tout cas moins qu’elle le devrait. Elle est pourtant née en Corse.
ꟷ PC : Non, c’est Julien Blaine qui l’avait créée en 1976. Nous avons pris la succession en 1990. Pas simple. Et comme nous étions installés à Ajaccio, tout partait de l’atelier de la rue Miss Campbell. Mais nous n’avons jamais tenu à en faire une revue seulement corse, car c’est la dimension internationale qui nous intéressait. Elle est et elle reste ouverte à toutes les pratiques poétiques expérimentales d’où qu’elles viennent.
ꟷ MOI : Il y a un point commun à toutes ces approches ?
ꟷ PC : Je dirais le grain. Le grain d’image, le pixel, comme le grain de riz, qu’on a plusieurs fois mis en scène dans des installations ou des performances. L’élément de base, le module constructif, qui réalise des ensembles par accumulation, des organismes plus ou moins composés ou animés. On retrouve ça aussi dans nos dernières pièces numériques qui sont toujours basées sur ce principe.
ꟷ MOI : Tu aurais des exemples ?
ꟷ PC : Pour les œuvres plastiques tu peux regarder ça.
ꟷ MOI : Et pour les performances ? J’aimerais en montrer quelques-unes à mes amis, qui n’ont pas pu y assister….
ꟷ PC : Difficiles à restituer par la vidéo, qui n’est qu’une trace. Mais tu peux leur montrer ça.
ꟷ MOI : Ah super, merci. Je me souviens bien de « Man-Œuvre ». C’est là que nous avions fait connaissance, à Ajaccio. Toi et Jean, vous transportiez une quantité de parpaings, encore un module de base, qui constituaient petit à petit un mur-poème.
ꟷ PC : Très physique cette performance. On finissait lessivés. Elle est entrée dans les collections du FRAC Corse. On l’a filmée, mais on devenait de moins en moins en mesure de la rejouer en direct.
ꟷ MOI : « Lampedusa » aussi, qui me semble de plus en plus d’actualité.
ꟷ PC : Si tu veux, on a fait pas mal de vidéos dans tous les genres.
ꟷ MOI : Tu as énormément écrit également. Des choses en ligne, beaucoup, mais aussi des textes édités, sur des sujets différents, et même des textes politiques, parfois en langue corse.
ꟷ MOI : Et puis ce confinement général de mars à mai 2020… Tu m’envoyais pratiquement tous les jours ton journal de bord. Quelle folie cette performance de tenir jusqu’au bout, sans dérailler, en restant lucide et en connexion permanente avec l’actualité. Et quel texte !
ꟷ PC : Oui, ça a été une discipline quotidienne. Je n’ai pratiquement rien fait d’autre à ce moment-là. Mais j’ai senti qu’il fallait que je le fasse, car nous traversions une période inouïe, inédite et cruelle. Et puis il y avait quelques lascars, comme Trump, qui me servaient sur un plateau des choses à écrire, et à garder en mémoire. Mon ordi a chauffé à ce moment-là.
ꟷ MOI : C’était plusieurs dizaines de pages par jour. On sent que tu t’es donné à fond. Moi, j’avais d’autres obligations pendant cette période, et j’avais choisi de faire lire ton texte par un lecteur automatique, une voix de femme, pendant que je dialoguais par chat avec mes étudiants. C’était une sensation très étrange. Mais je reconnaissais quand même ta liberté et ton esprit à pied d’œuvre.
ꟷ PC : J’ai fini par la photo que tu m’as envoyée.
ꟷ MOI : Oui, à Corte, ils avaient décidé que le 11 mai, date de la fin du confinement, il fallait marquer le coup par un feu d’artifice. Comme beaucoup ici je pense, j’ai été surpris. Je t’ai envoyé une photo que j’avais trouvée sur les réseaux sociaux.
ꟷ PC : Exact. Fin du confinement, du premier, mais pas du corona.
ꟷ MOI : Loin de là ! Et je crois qu’on est parti pour un bon moment encore... Mais tu es dégagé de ça toi, non ?
ꟷ PC : Détrompe-toi. Je suis l’affaire, qui est aussi agitée dans l’univers numérique que dans la vraie vie. C’est très intéressant d’ailleurs. Bon, on m’appelle, il faut que j’y retourne.
ꟷ MOI : Quoi c’est tout ! On se reparle quand ? La dernière fois, c’était juste un bout de mail, qui se terminait par cinq points de suspension. Tu venais d’accepter mon projet « Ultimu Regnu », une œuvre dont je t’envoyais les photos du déroulement, que tu avais trouvée bien je crois. C’est la toute dernière fois que tu m’écrivais.
ꟷ PC : Oui je sais, je l’ai intégrée in extremis, le dernier Doc(k)s était quasiment bouclé. Je n’ai rien lâché jusqu’au bout. Ça devrait être un beau numéro. Je te laisse. tte amitié. Ph.
ꟷ MOI : Philippe…
ꟷ PC : Quoi encore
ꟷ MOI : Tu crois qu’on va se revoir ?
ꟷ PC : …..
Pour en savoir plus
Pour poursuivre la rencontre avec Philippe Castellin, rien de mieux que ses oeuvres, performances et ouvrages.
Revue Doc(k)s
Projet de Constitution pour la Corse, Edition critique du texte de Jean-Jacques Rousseau (avec Jean-Marie Arrighi) 1980, La Marge Editions.
René Char, traces, 2012, Edition au coin de la rue
Ma Arba ! Livre sonore jeunesse multilingue, 2013, Albiana
De la violence en général et en Corse en particulier, Essai, 2016 Albiana
Revue Doc(k)s
Projet de Constitution pour la Corse, Edition critique du texte de Jean-Jacques Rousseau (avec Jean-Marie Arrighi) 1980, La Marge Editions.
René Char, traces, 2012, Edition au coin de la rue
Ma Arba ! Livre sonore jeunesse multilingue, 2013, Albiana
De la violence en général et en Corse en particulier, Essai, 2016 Albiana