En 2018, les confrères d’A Serra confient à Alessandra Broccolini une mission singulière : remettre au Cardinal Mamberti un présent pour le Pape. Il s’agissait d’une petite boîte en bois d’olivier réalisée par un artisan de leur pieve. A l’intérieur des semences de légumes, d’oignons, de blé, etc… cultivée par la confrérie. L’anthropologue souligne à quel point « questo dono era per loro importante sul piano simbolico perché esprimeva il lavoro che la confraternita stava facendo da anni sui temi della spiritualità, dell’ambiente e dell’uomo; un lavoro che ha avuto impulso negli ultimi anni a seguito della enciclica di Papa Francesco Laudato sì. »
A ses yeux, cet épisode exprime bien la vision intégrée de l’Homme et de la Création des confrères d’A Serra, pour qui la spiritualité et la ritualité sont liées à la sociabilité et à la préservation de l’environnement et de la biodiversité.
A ses yeux, cet épisode exprime bien la vision intégrée de l’Homme et de la Création des confrères d’A Serra, pour qui la spiritualité et la ritualité sont liées à la sociabilité et à la préservation de l’environnement et de la biodiversité.
La redécouverte des semences locales
Depuis plusieurs années, la confrérie récupérait différentes variétés agricoles locales et expérimentait sur des terrains privés une remise en production de ces variétés. Ils ont commencé par une variété d’oignon rouge et doux, l’oignon de Moita, qui était autrefois cultivé par les paysans de la pieve. S‘il s’agissait alors d’une agriculture d’autosubsistance, cette variété aujourd’hui prisée est cultivée comme un produit de qualité par des producteurs professionnels proches des valeurs de la confrérie.
Jean-Charles Adami explique « avec la confrérie, nous nous sommes lancés dans la production de semences et nous avons commencé à donner ces semis aux gens, puis aux pépinières pour restaurer le parcours complet de la production. Mais nous ne cherchions pas à avoir une grosse production. Ce qui était important pour nous, c’était la démonstration: montrer qu’on pouvait faire ça. Il y a un tel contexte de négativité, un sentiment qu’on ne plus rien faire, que tout est fini… je crois que le travail que nous avons fait sert au moins à contrer ça. »
Le travail de la confrérie s’est peu à peu élargi. Depuis 2019, Jean-Charles Adami et Jean-Marc Pellegri, tous deux confrères d’A Serra et enseignants au lycée Giocante di Casabianca de Bastia, ont été rejoints par d’autres collègues enseignants pour mettre en œuvre un Projet de revalorisation de la biodiversité cultivée de Corse qui a donné naissance à l’association Custodi di u Creatu. On y trouve des enseignants, des élèves, des gens d’A Serra liés ou non à la confrérie.
Cette revalorisation s’appuie sur l’énorme travail réalisé dans les années 1920 par un généticien russe du nom de Nikolaï Ivanovitch Vavilov, qui récolta en Corse plus de 6000 semences qu’il référença au sein de l’Institut Pansoviétique de culture des plantes qui se trouve à Saint-Pétersbourg, le plus vieil institut de conservation de semis au monde.
L’association a ainsi créé près de l’église du Sacré Cœur de Bastia un jardin pédagogique de 3000 m2 dédié à la conservation de ces variétés. Un lieu où les élèves peuvent s’exercer aux travaux agricoles, mais un lieu qui a aussi vocation à remettre en production certaines variétés. En plus de l’institut russe, ils se sont entourés du Centre de Recherches Botaniques Appliquées de Lyon qui a fourni les indispensables connaissances techniques de botanique appliquée, et du Parc Naturel Régional de Corse qui renoue avec le travail réalisé dans les années 1980 par l’ethnologue Paul Simonpoli sur les paysans corses.
Jean Charles Adami et Jean Marc Pellegri présentent ainsi les enjeux de leur projet « La sélection des variétés par l’industrie agricole a conduit à une homogénéisation de nos pratiques alimentaires et à la standardisation des goûts. Elle entraine une érosion non seulement génétique mais aussi culturelle : en perdant des variétés endémiques, ce sont aussi des recettes, des traditions, des modes de culture, de récolte, d’occupation du territoire (murs en terrasse)… qui sont modifiés, voire perdus. Dans ce contexte, les enjeux liés à la redécouverte et réutilisation des semences locales sont multiples : il s’agit de sauvegarder notre patrimoine non seulement naturel mais aussi culturel, faire face à la crise alimentaire qui s’annonce et celle de l’identité. Retrouver et réadapter les ressources génétiques est bien plus qu’un objectif simplement scientifique, il s’agit d’un objectif de société concernant toute la population.
Jean-Charles Adami explique « avec la confrérie, nous nous sommes lancés dans la production de semences et nous avons commencé à donner ces semis aux gens, puis aux pépinières pour restaurer le parcours complet de la production. Mais nous ne cherchions pas à avoir une grosse production. Ce qui était important pour nous, c’était la démonstration: montrer qu’on pouvait faire ça. Il y a un tel contexte de négativité, un sentiment qu’on ne plus rien faire, que tout est fini… je crois que le travail que nous avons fait sert au moins à contrer ça. »
Le travail de la confrérie s’est peu à peu élargi. Depuis 2019, Jean-Charles Adami et Jean-Marc Pellegri, tous deux confrères d’A Serra et enseignants au lycée Giocante di Casabianca de Bastia, ont été rejoints par d’autres collègues enseignants pour mettre en œuvre un Projet de revalorisation de la biodiversité cultivée de Corse qui a donné naissance à l’association Custodi di u Creatu. On y trouve des enseignants, des élèves, des gens d’A Serra liés ou non à la confrérie.
Cette revalorisation s’appuie sur l’énorme travail réalisé dans les années 1920 par un généticien russe du nom de Nikolaï Ivanovitch Vavilov, qui récolta en Corse plus de 6000 semences qu’il référença au sein de l’Institut Pansoviétique de culture des plantes qui se trouve à Saint-Pétersbourg, le plus vieil institut de conservation de semis au monde.
L’association a ainsi créé près de l’église du Sacré Cœur de Bastia un jardin pédagogique de 3000 m2 dédié à la conservation de ces variétés. Un lieu où les élèves peuvent s’exercer aux travaux agricoles, mais un lieu qui a aussi vocation à remettre en production certaines variétés. En plus de l’institut russe, ils se sont entourés du Centre de Recherches Botaniques Appliquées de Lyon qui a fourni les indispensables connaissances techniques de botanique appliquée, et du Parc Naturel Régional de Corse qui renoue avec le travail réalisé dans les années 1980 par l’ethnologue Paul Simonpoli sur les paysans corses.
Jean Charles Adami et Jean Marc Pellegri présentent ainsi les enjeux de leur projet « La sélection des variétés par l’industrie agricole a conduit à une homogénéisation de nos pratiques alimentaires et à la standardisation des goûts. Elle entraine une érosion non seulement génétique mais aussi culturelle : en perdant des variétés endémiques, ce sont aussi des recettes, des traditions, des modes de culture, de récolte, d’occupation du territoire (murs en terrasse)… qui sont modifiés, voire perdus. Dans ce contexte, les enjeux liés à la redécouverte et réutilisation des semences locales sont multiples : il s’agit de sauvegarder notre patrimoine non seulement naturel mais aussi culturel, faire face à la crise alimentaire qui s’annonce et celle de l’identité. Retrouver et réadapter les ressources génétiques est bien plus qu’un objectif simplement scientifique, il s’agit d’un objectif de société concernant toute la population.
Renouer avec la culture rurale
Ainsi nous dit l’anthropologue « il progetto non si riduce ad un fine meramente agronomico, ma vuole fare dialogare un piano storico con un piano antropologico-identitario ed ha un fine pedagogico che va in diverse direzioni ». Enseigner aux nouvelles générations la valeur de la biodiversité cultivée et à travers elle un pan de l’histoire de Corse ; récupérer des anciens paysans des connaissances et des savoirs liés à la culture de ces variétés, reconnecter le rural et l’urbain, remettre en production certaines de ces variétés agricoles et contribuer à l’important sujet de l’autonomie alimentaire.
Alessandra Broccolini souligne le fait qu’il s’agisse d’« un tema molto delicato nella questione còrsa nei suoi rapporti con la Francia e con la questione dell’omologazione alimentare e della standardizzazione delle produzioni agricole. Ciò che emerge è un fine più ampio, di tipo culturale connesso alla patrimonializzazione ma anche spirituale, perché è un progetto che si ispira alla visione cristiana integrale dell’uomo e della terra contenute nell’enciclica di Papa Francesco del 2015 Laudato si. Pur trattandosi infatti di un progetto scolastico, di una scuola peraltro pubblica, in esso si fa riferimento esplicito al lavoro della confraternita e si evidenzia il nesso tra il progetto confraternale, il recupero dei canti, dei rituali, così come della biodiversità ».
Adami et Pellegri confirment: « Le projet de création du jardin s’inscrit dans le prolongement d’une démarche culturelle initiée il y a 25 ans. En effet la question du vivant, la défense et sauvegarde de la biodiversité cultivée sont essentielles lorsqu’on a le souci d’une anthropologie culturelle. [..] La question des rituels sociaux a été centrale, car élément fondamental de rassemblement de la vie communautaire. Nous sommes progressivement arrivés à la restauration et à la pratique régulière d’un répertoire de chants religieux et profanes polyphoniques et monodiques de tradition populaire. L’initiative confraternelle n’est pas étrangère à cette volonté de restauration du lien social qui s’exprime par ailleurs de façon claire au travers de contenus sémantiques de la langue corse qui, elle aussi, contribue au charpentage de la vie villageoise et rurale. [...] Nous travaillons depuis 1992 la question de la culture rurale qui ne renvoie pas seulement au simple fait d’habiter la campagne, mais qui témoigne d’une articulation d’esprit propice au vivre ensemble et au respect du vivant dans sa globalité. Nous avons alors créé un potager conservatoire d’une variété d’oignons propre à notre vallée et en voie de disparition du fait de la déprise rurale. Pendant sept ans, nous nous sommes évertués à produire de la semence pour réintroduire cette variété non seulement dans les potagers villageois mais aussi dans la filière maraichère. Les anciens ont joué un rôle moteur dans la transmission du savoir-faire, ils ont été porteurs de faits culturels indispensables. »
Alessandra Broccolini souligne le fait qu’il s’agisse d’« un tema molto delicato nella questione còrsa nei suoi rapporti con la Francia e con la questione dell’omologazione alimentare e della standardizzazione delle produzioni agricole. Ciò che emerge è un fine più ampio, di tipo culturale connesso alla patrimonializzazione ma anche spirituale, perché è un progetto che si ispira alla visione cristiana integrale dell’uomo e della terra contenute nell’enciclica di Papa Francesco del 2015 Laudato si. Pur trattandosi infatti di un progetto scolastico, di una scuola peraltro pubblica, in esso si fa riferimento esplicito al lavoro della confraternita e si evidenzia il nesso tra il progetto confraternale, il recupero dei canti, dei rituali, così come della biodiversità ».
Adami et Pellegri confirment: « Le projet de création du jardin s’inscrit dans le prolongement d’une démarche culturelle initiée il y a 25 ans. En effet la question du vivant, la défense et sauvegarde de la biodiversité cultivée sont essentielles lorsqu’on a le souci d’une anthropologie culturelle. [..] La question des rituels sociaux a été centrale, car élément fondamental de rassemblement de la vie communautaire. Nous sommes progressivement arrivés à la restauration et à la pratique régulière d’un répertoire de chants religieux et profanes polyphoniques et monodiques de tradition populaire. L’initiative confraternelle n’est pas étrangère à cette volonté de restauration du lien social qui s’exprime par ailleurs de façon claire au travers de contenus sémantiques de la langue corse qui, elle aussi, contribue au charpentage de la vie villageoise et rurale. [...] Nous travaillons depuis 1992 la question de la culture rurale qui ne renvoie pas seulement au simple fait d’habiter la campagne, mais qui témoigne d’une articulation d’esprit propice au vivre ensemble et au respect du vivant dans sa globalité. Nous avons alors créé un potager conservatoire d’une variété d’oignons propre à notre vallée et en voie de disparition du fait de la déprise rurale. Pendant sept ans, nous nous sommes évertués à produire de la semence pour réintroduire cette variété non seulement dans les potagers villageois mais aussi dans la filière maraichère. Les anciens ont joué un rôle moteur dans la transmission du savoir-faire, ils ont été porteurs de faits culturels indispensables. »
Repenser l’humanité à partir du village
Custodi di u creatu exprime bien la vision du monde de la confrérie. « Lo sforzo fatto dai confratelli è quello di lavorare nella dimensione locale, di pensare alle persone dentro i luoghi, senza però innalzare confini identitari, o barriere sociali, ma per arrivare ad una esperienza spirituale universale nella quale ripensarsi come umanità dentro un rapporto arcaico quanto moderno con la terra ».
Etre confrère, nous dit-elle, c’est accomplir un travail de paix, c’est transmettre de la confiance à ceux qui ont perdu tout lien avec les lieux et avec les gens d’ailleurs, c’est redonner un sens à des lieux marginalisés. Pas dans une vision nostalgique ni passéiste, ni même traditionaliste. « Esse cunfratello esprime una visione contemporanea che accomuna tutti nelle rispettive differenze individuali, è una esperienza di condivisione che diventa una via possibile per mettere insieme i pezzi del vissuto presente e passato di una comunità e trovare una strada di pace per ripensare l’umanità », nous dit-elle ; avant d’ajouter que « la visione del mondo dei confratelli si ispira ad una visione francescana attualizzata, apre ai temi dell’ecocentrismo in relazione al discorso sull’ecologia integrale di Papa Francesco e al superamento della dicotomia natura-cultura in una visione universalista che è molto attuale anche nel dibattito antropologico ».
Et Jean-Charles Adami d’acquiescer: « Le travail de la confrérie est un travail de paix, mais il faut bien comprendre ce que ça signifie : l’étymologie de "paix" signifie "unir", et pas uniquement arrêter la guerre. La paix, c’est quand on est capable, malgré toutes les difficultés, d’être ensemble, liés par un projet commun. C’est très ardu. C’est un travail global. On ne peut pas s’intéresser à la biodiversité d’un côté et à l’homme d’un autre côté. Il faut tout lier : les hommes entre eux ; l’homme et la terre ; l’homme avec lui-même. L’idée est de pouvoir adhérer à une réalité organisée qui fasse sens, qui permette d’avancer. C’est très difficile, mais nous avons trouvé cette réalité dans la confrérie.
Une des grandes difficultés que nous devons affronter concerne la réalité démographique de notre vallée : dans certains villages, il n’y a même pas sept habitants. Il y a même une commune où l’on compte un seul habitant en hiver. A Pianellu, l’hiver il y a 25 personnes. Assez âgées. Objectivement, nous n’avons pas modifié la démographie de la vallée. Par contre, en 30 ans nous avons modifié la perception du territoire, chez ceux qui y habitent comme chez ceux qui n’y habitent pas mais qui, alors qu’on ne les voyait plus du tout, essaient désormais de venir de temps en temps, pour dire "oui, on est d’ici".
On reparle d’identité, mais d’une identité enracinée sur un lieu précis. Ce cadre psychologique nous l’avons ardemment travaillé et ça a porté des fruits. Des gens remontent au village de temps en temps, ils viennent ouvrir leur maison qui était toujours fermée. On a accompli un travail de culture, au sens large. Culture du lieu, culture des hommes, culture des hommes en leur lieu.
On a montré ce qui pouvait être fait. Le simple fait d’avoir recréé la confrérie a été un premier point positif. Parce qu’avec notre démographie, normalement, on n’avait pas les moyens humains de faire vivre une confrérie. Dans beaucoup d’autres régions de l’île qui ont ce genre de démographie, il n’y a plus de confrérie. Il n’y a plus de rituel. Il n’y a plus rien. »
Victoire contre la fatalisme, reconquête d’une identité paysanne, redécouverte de pratiques patrimoniales et agricoles, transmission... La confrérie d' A Serra peut se prévaloir d'un bilan singulier au service d'un commun. Entre écologie et religion; entre passé et avenir; entre nature et culture.
Etre confrère, nous dit-elle, c’est accomplir un travail de paix, c’est transmettre de la confiance à ceux qui ont perdu tout lien avec les lieux et avec les gens d’ailleurs, c’est redonner un sens à des lieux marginalisés. Pas dans une vision nostalgique ni passéiste, ni même traditionaliste. « Esse cunfratello esprime una visione contemporanea che accomuna tutti nelle rispettive differenze individuali, è una esperienza di condivisione che diventa una via possibile per mettere insieme i pezzi del vissuto presente e passato di una comunità e trovare una strada di pace per ripensare l’umanità », nous dit-elle ; avant d’ajouter que « la visione del mondo dei confratelli si ispira ad una visione francescana attualizzata, apre ai temi dell’ecocentrismo in relazione al discorso sull’ecologia integrale di Papa Francesco e al superamento della dicotomia natura-cultura in una visione universalista che è molto attuale anche nel dibattito antropologico ».
Et Jean-Charles Adami d’acquiescer: « Le travail de la confrérie est un travail de paix, mais il faut bien comprendre ce que ça signifie : l’étymologie de "paix" signifie "unir", et pas uniquement arrêter la guerre. La paix, c’est quand on est capable, malgré toutes les difficultés, d’être ensemble, liés par un projet commun. C’est très ardu. C’est un travail global. On ne peut pas s’intéresser à la biodiversité d’un côté et à l’homme d’un autre côté. Il faut tout lier : les hommes entre eux ; l’homme et la terre ; l’homme avec lui-même. L’idée est de pouvoir adhérer à une réalité organisée qui fasse sens, qui permette d’avancer. C’est très difficile, mais nous avons trouvé cette réalité dans la confrérie.
Une des grandes difficultés que nous devons affronter concerne la réalité démographique de notre vallée : dans certains villages, il n’y a même pas sept habitants. Il y a même une commune où l’on compte un seul habitant en hiver. A Pianellu, l’hiver il y a 25 personnes. Assez âgées. Objectivement, nous n’avons pas modifié la démographie de la vallée. Par contre, en 30 ans nous avons modifié la perception du territoire, chez ceux qui y habitent comme chez ceux qui n’y habitent pas mais qui, alors qu’on ne les voyait plus du tout, essaient désormais de venir de temps en temps, pour dire "oui, on est d’ici".
On reparle d’identité, mais d’une identité enracinée sur un lieu précis. Ce cadre psychologique nous l’avons ardemment travaillé et ça a porté des fruits. Des gens remontent au village de temps en temps, ils viennent ouvrir leur maison qui était toujours fermée. On a accompli un travail de culture, au sens large. Culture du lieu, culture des hommes, culture des hommes en leur lieu.
On a montré ce qui pouvait être fait. Le simple fait d’avoir recréé la confrérie a été un premier point positif. Parce qu’avec notre démographie, normalement, on n’avait pas les moyens humains de faire vivre une confrérie. Dans beaucoup d’autres régions de l’île qui ont ce genre de démographie, il n’y a plus de confrérie. Il n’y a plus de rituel. Il n’y a plus rien. »
Victoire contre la fatalisme, reconquête d’une identité paysanne, redécouverte de pratiques patrimoniales et agricoles, transmission... La confrérie d' A Serra peut se prévaloir d'un bilan singulier au service d'un commun. Entre écologie et religion; entre passé et avenir; entre nature et culture.