Lola Reboud est née en 1982. Sa formation universitaire et artistique aux Beaux-Arts de Cergy et aux Arts décoratifs de Paris l’a conduite à la photo. Son fil conducteur, c’est la mise en lumière de la relation que nous entretenons aux « Climats », c’est-à-dire aux lieux de vie appréhendés à la fois en tant que milieu géographique et milieu humain.
Lorsqu’elle a été lauréate de la commande photographique du CNAP sur « La jeunesse en France », elle a choisi de travailler sur la Corse. Elle connaît bien le Cap et la Castagniccia en particulier, car plusieurs de ses grands-parents en sont originaires et elle y déjà souvent exercé son regard et sa sensibilité.
Lorsqu’elle a été lauréate de la commande photographique du CNAP sur « La jeunesse en France », elle a choisi de travailler sur la Corse. Elle connaît bien le Cap et la Castagniccia en particulier, car plusieurs de ses grands-parents en sont originaires et elle y déjà souvent exercé son regard et sa sensibilité.
Mais travailler sur la jeunesse corse pour elle, c’est aussi travailler sur une jeunesse encore très présente dans le rural. C’est aussi comme ça que peut se lire le titre de cette série 180 km après la mer.
Lola regarde doucement ces jeunes gens dans leur âge en suspens : « J’ai photographié Antonia une première fois en Corse lorsqu’elle avait 7 ans. Je la retrouve 10 ans plus tard chez ses parents, dans son village isolé de montagne. C’est l’hiver et c’est avec son cheval qu’elle veut que je la photographie. Ceccè sillonne le cap à vélo quand il ne part pas à la chasse, Lucie attend son amoureux qui étudie sur le continent… »
Lola regarde doucement ces jeunes gens dans leur âge en suspens : « J’ai photographié Antonia une première fois en Corse lorsqu’elle avait 7 ans. Je la retrouve 10 ans plus tard chez ses parents, dans son village isolé de montagne. C’est l’hiver et c’est avec son cheval qu’elle veut que je la photographie. Ceccè sillonne le cap à vélo quand il ne part pas à la chasse, Lucie attend son amoureux qui étudie sur le continent… »
Jeunes dryades et héros en attente de métamorphose, ils ont poussé là et sont à l’image des lieux.
Dans ces paysages à la fois empreinte et matrice, ils se dressent, s’interrogent, s’étreignent.
Se distinguent ou se dissimulent.
Comme des demi-dieux, ils sont fils des lieux et de leurs aïeux.
Cresciuti à mez’a machja, cresciuti cumè a machja.
Petites divinités liées aux lieux. Pieds, poings et yeux.
Ghjuventù machjaghjola, folta più chè a fola.
Dans ces paysages à la fois empreinte et matrice, ils se dressent, s’interrogent, s’étreignent.
Se distinguent ou se dissimulent.
Comme des demi-dieux, ils sont fils des lieux et de leurs aïeux.
Cresciuti à mez’a machja, cresciuti cumè a machja.
Petites divinités liées aux lieux. Pieds, poings et yeux.
Ghjuventù machjaghjola, folta più chè a fola.
La jeunesse qu’elle photographie ici oscille entre mésologie [du grec mesos (milieu)] et mythologie [de mûthos (parole)] pour mieux faire vivre sa cosmogonie insulaire.
Mi mettu à sunnià
è mi cunfondu incù le stelle
Ramentendu e stonde belle
è lu piacè di campà quì.
Cume hè, Tavagna
Mi mettu à sunnià
è mi cunfondu incù le stelle
Ramentendu e stonde belle
è lu piacè di campà quì.
Cume hè, Tavagna
Per sapè ne di più
L’œuvre photographique de Lola Reboud se trouve à l’interstice entre une approche documentaire et narrative. Elle est aussi nourrie de collaborations avec notamment des géographes, volcanologues et océanographes, permettant d’enrichir son propos. Dans les espaces d’expositions, son travail prend la forme d’installations in situ.
Vous pouvez actuellement découvrir son travail au centre culturel Una Volta à Bastia
Et toute l'année sur son site.
Vous pouvez actuellement découvrir son travail au centre culturel Una Volta à Bastia
Et toute l'année sur son site.